Né le 17 février 1953, cet ancien militaire de l’armée française a travaillé également, après sa retraite, comme fonctionnaire des Postes et télécommunications françaises. De retour dans son pays, Djaé Ibrahim a été élu conseiller lors des municipalités de 2015 et il était l’adjoint-maire de la commune de Washili ya Mbwani. Djaé Ibrahim sera en 2016 affecté à l’Assemblée nationale comme conseiller à la sécurité.
Cette fonction l’a lié avec tout le personnel de l’Assemblée mais également avec les élus. «Il était respectueux, régulier au travail, mais surtout courtois. C’est un militaire de formation, mais il n’avait jamais eu de problème avec quelqu’un. Il a su tisser des relations avec tout le monde. Il discutait amicalement avec tout le monde», a témoigné Idris Said Ahamada, conseiller juridique de l’Assemblée nationale, présentant ses condoléances les plus attristées à sa famille et à ses proches. Cet homme d’une grande sympathie était surtout l’époux de la rédactrice en chef du journal Al-watwan dont la rédaction et tout le personnel présentent leurs condoléances les plus attristées à leur consœur.
Pour sa part, l’ancien vice-président de l’Assemblée, Dhoihir Dhoulkamal, a tenu à exprimer sa peine. «J’ai appris sa disparition avec beaucoup de tristesse ce matin, nous sommes tous peinés par la disparition de Djaé. Il était d’une humanité exceptionnelle. Un homme respectueux, concentré à son travail, et qui collaborait avec tout le monde. Il a pu soutenir les uns les autres. Il a su rester à l’écoute de tout le monde, il était là pour nous conseiller, il a cherché toujours à partager son expérience. La législature et les députés sortants ont tous connu un Djaé brave, disponible et toujours jovial «, a-t-il témoigné avant d’ajouter que le regretté était un homme exceptionnel. «Je l’ai côtoyé pendant presque deux et je ne savais pas qu’il était ancien militaire, tellement était gentil et rigolait avec tout le monde. Même les contractuels. Nous parlions souvent de la vie, de la vie politique aux Comores, de la patience qu’il faut avoir quand on est élu», s’est remémoré cet ancien député de la 5ème circonscription électorale de Sima. «Nous prions tous pour que Dieu l’agrée dans son paradis, nous présentons ainsi nos condoléances à sa famille et ses proches», a-t-il mentionné.
Pour l’ancien député Oumouri Mmadi Hassane, Djaé Ibrahim était aspiré par sa mission. En tant que conseiller à la sécurité, Djaé n’a jamais eu des malentendus avec qui que ce soit, malgré les tensions qui existaient entre les élus du pouvoir et ceux de l’opposition. Aucun élu ne peut temoigner un quelconque excès de zèle de sa part dans ses fonctions, il a su encadrer la sécurité du parlement. On peut dire qu’avec sa culture militaire, il a su rester à sa place et s’entendre avec tout le monde, partout où on se trouvait, on pouvait se saluer et discuter. Il a laissé une bonne image, il a réussi sa mission. Puisse Allah lui accorder son pardon et sa miséricorde et faire de lui un locataire de l’éternel paradis», a souligné l’ancien parlementaire.