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Nécrologie I Les ulémas ont rendu hommage à l’imam Faouzoudine Youssouf

Nécrologie I Les ulémas ont rendu hommage à l’imam Faouzoudine Youssouf

Société | -

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Dans la nuit de vendredi à samedi, l’imam Faouzoudine Youssouf a rendu l’âme dans un hôpital à Dar Es Salam. Ce mardi 4 janvier, son corps a été rapatrié aux Comores, l’occasion pour de nombreux fidèles de venir lui dire un ultime au-revoir lors de la prière mortuaire à la mosquée de la Coulée, avant de l’accompagner vers sa dernière demeure au cimetière Naziko.

 

Le mufti de la République, Aboubacar Said Abdillah Djamalilaili, le ministre de la Justice et des Affaires islamiques, Djae Ahamada Chanfi, l’ensemble des ulémas du pays ainsi que de nombreux fidèles, ont tenu à rendre un dernier hommage à l’imam Faouzoudine Youssouf, décédé dans la nuit de vendredi à samedi dans un hôpital de Dar Es Salam, à l’âge de 55 ans. C’est dans la mosquée de vendredi de la Coulée où le défunt imam assurait le prêche et la prière du vendredi qu’une immense foule est venue lui rendre hommage lors de sa prière mortuaire.


La même foule a tenu à accompagner la dépouille de l’imam jusqu’à sa dernière demeure, au cimetière Naziko. Au sein de la mosquée, les hommages se sont enchaînés, «un exemple de modestie pour les uns», «un exemple de pureté pour les autres».

Des hommages à n’en plus finir

Pour l’imam Aboubacar Madi Mnamdji, Fundi Faouzoudine était un «visionnaire, un homme qui anticipait tout avant tout le monde, en témoigne l’idée du cimetière de Naziko». En effet, le défunt imam est celui qui a initié l’idée d’acheter une place à Itsandra et la transformer en cimetière pour les natifs de Ndzuani présents à Ngazidja. Une vision qui a permis de mettre fin aux transferts de dépouilles vers l’île de Ndzuani. Et c’est dans ce même cimetière que sera inhumé le natif de Ndzuani, «un choix qui relève d’une de ses dernières volontés», d’après un de ses proches.


Fundi Faouzoudine Youssouf était aussi au premier rang de ceux qui ont œuvré pour la construction d’une mosquée de vendredi à la Coulée, qui, contrairement à ce qu’on dit, «n’est pas une mosquée pour les seuls natifs de Ndzuani, mais pour tous les musulmans du monde», a rappelé l’imam Ali Msaidie. Car Fundi Faouzoudine Youssouf était avant tout un «rassembleur, un homme qui ne faisait pas la différence entre les origines, mais qui mettait, toujours, tout le monde sur le même pied d’égalité», a fait savoir l’imam Ali Msaidie.


Une idée soutenue par Abdallah Mohamed Chakir, imam de la mosquée de vendredi de Moroni qui, pour témoigner du sens du partage qu’incarnait Faouzoudine Youssouf, a fait part de la requête que le défunt a faite aux imams de la ville de Moroni, il y a de cela trois mois. «Fundi Faouzoudine Youssouf est venu nous voir il y a trois mois, pour qu’on l’aide à former de nouveaux imams de la mosquée de vendredi de la Coulée».


Le ministre de la Justice et des Affaires islamiques, Djae Ahamada Chanfi n’a pas tari d’éloges sur Faouzoudine Youssouf. Il parle d’un homme «à la voix unique et qui a enseigné le Coran pendant plus de 30 ans». L’imam Ali Msaidie évoque quant à lui, «un exemple de modestie, qui, malgré son statut, ne mettait aucune étiquette sur les gens, et les concevait de la même façon».

Housni Hassani, stagiaire

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