Journaliste de formation issu de l’ancienne Ecole nationale d’enseignement supérieur (Enes), Assudine Abdallah, originaire de Mramani, a rendu l’âme le mardi 25 juillet dernier à l’hôpital de Hombo, où il a été admis après un accident vasculaire cérébral survenu il y a quelques jours. Il a été inhumé à Domoni, ville de son épouse, le lendemain mercredi. Ses obsèques se sont déroulées en présence des amis et proches qui ont accompagné l’ancien journaliste vers son dernier demeure en priant Dieu qu’il lui accorde son pardon et qu’il accepte ses prières accomplies durant toute sa vie.
Le paysage médiatique comorien a ainsi perdu un de ses anciens, quelques semaines seulement après la disparition d’un autre « doyen », Ben Abdou Saïd Soilihi. Anssudine avait lui aussi débuté sa carrière de journaliste à la Radio Comores. Durant sa carrière, il a effectué un très bref passage d’environ deux semaines au journal Al-watwan, en 2001. Il sera ensuite muté à l’antenne de la Radio Comores de Ndzuani, mais au gré des circonstances, il atterrira finalement à la direction de l’ancienne Radiotélévision d’Anjouan (Rta), pendant la crise séparatiste.
Sur son île natale, le journaliste ne s’est pas contenté de faire de l’information, mais s’est également investi à partager son savoir et son expérience avec les élèves de l’Ecole d’enseignement supérieur de Patsy (Eesp). Il s’est ensuite investi en politique, et a occupé plusieurs postes (directeur de cabinet, conseiller) jusqu’à celui de ministre de la Production de l’île puis d’ambassadeur de l’Union des Comores auprès de la République du Sénégal de 2014 à 2016.
En tirant sa révérence, Assudine Abdallah a laissé derrière lui une veuve et trois enfants, dont un garçon et deux filles.
Emu par cette disparition, son frère ainé, Soibahou Abdallah, commissaire national à la culture et sport, a déclaré : « Je ne trouve pas les mots pour exprimer ma tristesse et ma douleur. Tout s’est passé très vite. Je suis très affecté par cette perte, la douleur est intense ». Ancien collègue de l’Enes et de la Radio Comores, Hachim Saandi a aussi déclaré qu’Assudine Abdallah « aimait son travail» et «coopérait avec tout le monde».