Nourdine Midiladji s’est éteint à l’âge de 68 ans, laissant derrière lui un parcours politique remarquable. Figure influente de la scène politique comorienne, il a été à deux reprises député. Une foule immense, rassemblant des représentants de toutes les couches sociales politiciens, anciens et actuels ministres, députés, membres de la confrérie Chadhuli a accompagné l’ancien homme politique à sa dernière demeure. Originaire de Domoni, sur l’île de Ndzuani, Nourdine Midiladji y a été inhumé mardi en fin d’après-midi. Il occupait depuis 2017 le poste de coordonnateur de l’action gouvernementale à Ndzuani.
Selon le nouveau ministre de la Santé, Ahamadi Sidi, «la mort de Nourdine Midiladji est une perte immense pour la classe politique. Il possédait une grande expérience de la politique locale et constituait une source fiable pour la nouvelle génération». Pour le secrétaire général du Gouvernement Nour El Fath Azali «Monsieur Midiladji fut un homme d’engagement, de conviction et de rigueur, mais aussi profondément généreux, toujours animé par le souci du bien commun. Tout au long de sa carrière, il a su incarner les valeurs du service public avec loyauté, dévouement et humanité. Son action constante au service de Ndzuwani et de l’Union des Comores restera un exemple pour nous tous.».
Tout au long de sa carrière, il a occupé plusieurs fonctions de responsabilité : chef du protocole à la présidence de la République sous Ahmed Abdallah, ministre de la Solidarité, ambassadeur itinérant, préfet, directeur régional des hydrocarbures à Ndzuani. Il avait aussi été élu député sous les présidences d’Ahmed Abdallah Abderemane et de Djohar. Lors de l’élection présidentielle de 2002, iil était le colistier à Ndzuani du candidat Mahamoudou Mradabi. Après l’accord cadre de réconciliation nationale de 2001, il fut conseiller du président Mohamed Bacar entre 2002 et 2006. Né en 1957 au palais royal de Pangani, à Domoni, il avait suivi l’enseignement coranique auprès de sa grand-mère maternelle à Ntsohani. Il fit sa scolarité primaire à Chiroundrani et ses études secondaires au collège de Domoni, avant d’obtenir une bourse pour poursuivre sa formation au Koweït, puis en Angleterre.Nourdine Midiladji laisse derrière lui une veuve et sept enfants.