Le directeur général de la langue maternelle, Ben Saïd Chebanni, communément appelé Dyla, a tiré sa révérence. L’enterrement a eu lieu la samedi 21 septembre à Singani, sa ville d’origine, en présence d’une foule nombreuse et importante, composée de toutes les catégories socio-professionnelles. Des religieux, des enseignants, de hauts cadres de l’administration publique, des diplomates, des jeunes universitaires, entre autres, étaient présents pour rendre un dernier hommage à leur frère et ami rappelé par son créateur.
Diplômé d’une maitrise en sociologie à l’Ecole des hautes études politiques et sociales à Paris, cet enseignant d’histoire et géographie a été un homme de culture qui respectait la diversité culturelle. Né en 1965 à Morondava, à Madagascar, de père Singanien, Cheikh Saïd Hamadi de la confrérie Shadhuli, et de mère originaire de Serehini, le regretté a grandi à Ikoni où il a été scolarisé durant sept ans.Dyla a obtenu son Baccalauréat en 1985 et partira poursuivre ses études universitaires en France avant de revenir aux Comores en 1991.Il intégrera la Fonction publique en tant qu’enseignant d’histoire et géographie dans les différents lycées, notamment à Mitsamihuli, à Fumbuni et à Moroni au lycée Saïd Mohamed Cheikh.
Plusieurs collègues et amis ayant fait le déplacement ont parlé en bien du regretté. C’est le cas de l’ancien ambassadeur et ami d’enfance Abdillah Said Soilihi qui s’est attardé sur les moments forts passés ensemble avec Fundi Dyla. «Nous avons grandi ensemble à l’école primaire d’Ikoni et je tiens à vous dire que Dyla est une personne exceptionnelle, de grand cœur et d’ouverture incontestable. Il a toujours le sourire permanent sur ses lèvres», a-t-il déclaré.
L’Ambassadeur ajoutera que Ben Saïd Chabanni était un patriote, et homme de grande croyance et de conviction, car après la fin de ses études à Paris, il a choisi de retourner au pays pour ses devoirs citoyens. Originaire de Singani et de Serehini, Fundi Dyla considérait Ikoni comme sa troisième ville. Selon l’interlocuteur, il a participé beaucoup plus que les natifs de cette localité, à tous les chantiers éducatifs et culturels mis en place. «Sa générosité et sa sagesse marquent la fin d’une époque et la ville d’Ikoni ne peut pas l’oublier, après tout ce qu’il a fait pour accompagner la jeunesse dans la lutte contre la délinquance», a conclu l’ambassadeur.
De son côté, Abdillah Youssouf, alias Charbon, enseignant à l’Université des Comores, a également évoqué la grandeur et la loyauté de Foundi Dyla dans sa carrière d’enseignant et d’administrateur au ministère de l’Education nationale. «C’est une personne très modeste et simple, très ouverte à la discussion, qui partage avec tout le monde, notamment ses collègues et surtout ses élèves. Il avait en quelque sorte des yeux et des oreilles compatissants», a fait savoir fundi Charbon, collègue et ami très proche du regretté.