Une table ronde des femmes agricultrices s’est déroulée hier jeudi 17 mars à l’hôtel Le Retaj dans le cadre des festivités marquant la journée internationale des droits des femmes. Plus de cent cinquante femmes y ont répondu et ont échangé sur le rôle des femmes comoriennes dans l’atteinte des objectifs du développement durable. Plusieurs reportages sur la transformation des déchets, l’agriculture résiliente, le danger des déchets plastiques en mer ont été projetés.
Les effets du changement climatique
Le représentant résident adjoint du Pnud à Moroni, Fabrizio Andreuzi, reconnait devant ces agricultrices que les femmes sont fortement représentées dans des métiers impactés par le changement climatique tel que l’agriculture. Il tient toutefois à signaler qu’elles subissent de plein fouet les effets du changement climatique liés au manque de proximité des ressources comme l’eau ou pour adopter des pratiques plus résilientes dans l’agriculture afin de s’inscrire dans l’adaptation et la mitigation au changement climatique.
“L’accès à l’énergie et à l’eau est crucial dans la prise en compte du genre dans le changement climatique. Les risques et les impacts du changement climatique aggravent encore la pauvreté relative des femmes et des jeunes. Des études montrent que l’autonomisation et l’égalité des femmes sont importantes pour assurer un développement durable”, reste-t-il convaincu.
Femmes et Odd
Des propos tenus en guise de plaidoyer en faveur de l’augmentation de la productivité, de l’efficacité, de la résilience climatique et de l’amélioration de la santé et du bien-être.A son tour, la commissaire au genre, Mariama Ahamada M’sa, a salué en outre le choix et la pertinence de la thématique de ce 8 mars 2022 portant sur l’égalité pour un avenir durable.
Selon la commissaire, le pays ne cesse de subir des catastrophes naturelles au cours des années notamment les inondations, cyclone, augmentation de la température, la montée de la mer. “Des phénomènes dus aux comportements humains dont la déforestation, l’extraction du sable, l’usage des sacs non biodégradables. Il est temps de conscientiser la population sur un comportement adéquat, renforcer les textes réglementaires pour la protection des personnes vulnérables au changement climatique”, propose-t-elle.