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Observatoire de lutte contre les violences I La gouverneure de Ngazidja déplore «la multiplication» des actes de violence

Observatoire de lutte contre les violences I La gouverneure de Ngazidja déplore «la multiplication» des actes de violence

Société | -   Adabi Soilihi Natidja

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Mhoudini Sitti-Farouata s’est réjouie de voir se réaliser ce projet, “résultat de son engagement politique et de son combat pour la défense des droits de la femme et des enfants”, selon un membre de son cabinet. Le ministre de la Justice, Djaé Ahamada Chanfi, a fait savoir que cet observatoire est un outil d’accompagnement des audiences de la salle d’audition sise à la gendarmerie nationale.

 

La gouverneure de l’île de Ngazidja Mhoudine Sitti-Farouata, la directrice de l’observatoire de seine Saint-Denis Ronai Ernestine, et du représentant de l’ambassade de France aux Comores Patrice Tellier, ont procédé hier au lancement d’un observatoire de lutte contre les violences faites aux femmes et aux enfants.La cérémonie a eu lieu au palais de Mrodju en présence du ministre de la Justice Djaé Ahamada Chanfi et des différents partenaires au développement notamment le coordinateur du Système des Nations-unies (Snu), François Batalingaya.


La gouverneure s’est réjouie de voir se réaliser ce projet, “résultat de son engagement politique et de son combat pour la défense des droits de la femme et des enfants”, selon un membre de son cabinet. Elle regrettera toutefois “la banalisation et la multiplication de la violence” dans le pays malgré “les efforts déployées” par les différentes institutions et les partenaires pour faire des Comores un havre de paix et de stabilité.

“L’implication et l’engagement de tout le monde”

Elle indiquera que “la violence est une réalité en Union des Comores”. Et pour y mettre un terme, “cela nécessite l’implication et l’engagement de tout le monde”. Le ministre de la Justice, Djaé Ahamada Chanfi, a fait savoir que cet observatoire est un outil d’accompagnement des audiences de la salle d’audition sise à la gendarmerie nationale. Il a souligné l’engagement de la Justice comorienne dans la lutte contre le fléau que sont les agressions faites aux femmes et mineurs. “D’ailleurs, tous les outils permettant de faire face à ce fléau mondial sont mis en place, pour ne citer que le code pénal qui réprime les violences faites aux femmes et aux enfants comme étant un crime”, a-t-il précisé, remerciant tous ceux qui ont œuvré pour la réalisation de ce projet notamment la directrice de l’observatoire de Seine Saint-Denis.


Le représentant de l’ambassade de France, Patrice Tellier, a fait savoir que la France appuie aux Comores un projet intitulé “prévention contre toutes les formes de violence et leurs conséquences”. Il précisera que “la violence est souvent entourée d’un climat de secret. Une omerta et plus particulièrement lorsque ces violences ont lieu dans la cellule familiale. On déplore parfois des manques d’accompagnement et d’accès aux soins des victimes qui, très souvent, par peur d’être rejetés, se taisent”, dit-il en formulant leur engagement d’accompagner d’autres projets.De son côté, la représentante de la société civile, Rouzouna Goda, fera savoir que selon les données collectées par des organisations de la Société civile, “rien que pour les deux premiers trimestres de 2020, on enregistre 212 contre 297 cas en 2021 soit 57,2% à Ngazidja ”.

“Et donc, nous comptons sur cet observatoire pour mettre fin à ce fléau qui prend de plus en plus de l’ampleur dans le pays. Cet observatoire contribuera à appuyer les efforts déjà deployés. Mais, avant tout, libérer les agressés et rendre publics les noms des agresseurs car quelques soient les efforts consentis des autorités, ils ne peuvent donner des résultats que si les faits sont déclarés et communiqués”, a-t-elle formulé.

La responsable de l’Observatoire de la Seine Saint-Denis, Ronai Ernestine, a indiqué que la première phase de ce projet consistera à “établir un diagnostic partagé entre tous les partenaires afin de mieux connaître l’ampleur et surtout de comprendre ces violences dont sont victimes les femmes et les mineurs”.Elle fera savoir que ce projet sera tout d’abord axé sur les violences dans les couples et expliquera que les données de l’Oms indiquent que 7 femmes sur 10 sont victimes de violences sexuelles ou physiques, ajoutant que “ces violences ont un impact négatif chez les enfants”.

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