Le directeur du Centre national de documentation et de recherche scientifique, Toiwilou Mze Hamadi et le secrétaire d’Etat chargé du Tourisme, Moktar Hamdan ont tenu une conférence de presse mardi dernier au Cndrs pour dénoncer la «destruction régulière» des équipements de l’Observatoire volcanologique du Karthala (Ovk).

La dernière remonte à ce mois sur le site de Ntsorale ya Dimani où un agriculteur a incendié le matériel destiné à collecter les informations liés au volcan Karthala.«La question du volcan Karthala touche aussi bien les Comoriens que les résidents étrangers. Ce n’est pas une question politique ou un problème lié au gouvernement. De l’Etat au citoyen lambda, chacun doit se sentir responsable.

Ce n’est pas la première fois que nous lançons ce cri d’alarme, malheureusement en vain. Jusqu’à lors, nous n’avons pas pu remplacer ce qui a été détruit. Comment va-t-on réagir si on ne peut pas détecter les activités du Karthala?», s’inquiète le directeur du Cndrs, Toiwilou Mze Hamadi.

Le suspect de l’incendie du Site de Ntsorale est d’ores et déjà reconnu mais reste introuvable. Présent dans la conférence, la gendarmerie nationale s’est engagé à «redoubler d’effort» pour retrouver le présumé suspect. des actes de vandalisme du même type que ceux de Ntsorale ont été constatés à l’Ovk de Mbatse, à Mwali.

L’observatoire volcanologique du Karthala (Ovk) vit des jours sombres. Rien qu’entre 2018 et 2021, trois sites sur neuf de l’Ovk ont été vandalisés ou pillés. «Ce pillage a des conséquences néfastes sur plusieurs secteurs, notamment le tourisme. Aujourd’hui, plus que jamais, nous allons prendre cette question à bras-le-corps», a précisé le secrétaire d’Etat chargé du Tourisme, Moktar Hamdan.

Le directeur du Cndrs a rappelé qu’en cas de danger imminent, les Comores vont être vulnérables. Il appelle, donc, l’Etat et toutes les personnes physiques et morales de bonne foi «à apporter leur soutien pour combler ce vide».

Mahdawi Ben Ali