La question de l’occupation illégale de l’île comorienne de Mayotte par la France refait surface sur la scène internationale. C’est ce qu’ont déclaré les organisations de la société civile qui militent pour le retour de Mayotte, lors d’une conférence de presse organisée au Jardin de la Paix à Moroni, le mardi 10 septembre dernier.
Dans son discours d’ouverture, l’ancien ambassadeur Ahmed Thabit a souligné que les Comores ont franchi un pas important dans leur lutte pour le retour de l’île de Mayotte. Il a informé que le Groupe d’initiative de Bakou, dont le siège est en Azerbaïdjan, a organisé une conférence internationale le 3 septembre 2024, portant sur «La question de l’occupation illégale de l’île comorienne de Mayotte par la France». Une délégation composée de représentants des quatre îles comoriennes et de la diaspora a participé à «ce grand rendez-vous historique».
Une cause patriotique
L’ancien journaliste Kamal Eddine Saindou, le président du Comité Maore, Me Attick Youssouf, ainsi que d’autres représentants d’organisations de la société civile, ont réaffirmé leur engagement et leur détermination à mener ce combat jusqu’à son terme. Ils ont précisé qu’ils ont adressé une lettre au président de l’Union des Comores, Azali Assoumani, afin de lui faire part des résultats de la conférence de Bakou et de demander que cette question soit intégrée dans son discours prochain discours aux Nations unies.
Répondant aux questions des journalistes, l’ambassadeur Ahmed Thabit a déclaré que la lutte pour l’intégrité territoriale des Comores est une cause patriotique. Il a affirmé que le retour de Mayotte est inévitable, et que ce n’est qu’une question de temps, et qui nécessite l’implication de tous les Comoriens des quatre îles. Il a exhorté la population à se mobiliser. «La question est à nouveau posée sur la scène internationale. Il est temps de se réveiller pour défendre notre île occupée», a-t-il dit.
Les conférenciers ont rassuré les Comoriens en affirmant qu’il y a de l’espoir, car la population commence à prendre conscience de l’enjeu, et de nombreux pays soutiennent les Comores. « Nous avons le soutien des organisations internationales qui ont toujours reconnu la légitimité de notre combat contre l’occupation illégale d’une partie de notre territoire national. Plusieurs pays se rangent également derrière nous », a-t-il assuré.
Kamal Eddine Saindou a rappelé que c’est la première fois dans l’histoire des Comores que la société civile a réussi à porter cette question au niveau international. Il a dit espérer que ce sujet sera abordé lors du prochain sommet des Nations unies. Les conférenciers ont également partagé la déclaration finale de la conférence de Bakou