Le directeur général de l’Office de radio et télévision de Ngazidja (Ortn), Ibrahim Ali Said Félix, a tenu une conférence de presse le mardi passé au siège de l’établissement pour s’opposer à «la volonté de la mairie de la capitale qui souhaite reprendre le bâtiment qui abrite la radio». Les responsables de l’Ortn n’ont pas caché leur inquiétude par rapport à cette volonté de la mairie.
Une convocation de la mairie
«Je suis inquiète, je suis étonné par la réaction de la mairie qui pourrait se solder par la fermeture de la radio sans aucune base légale», a déclaré Rabiata Abdallah, rédactrice en chef de l’Ortn. Ce bâtiment qui suscite la convoitise de la mairie de la capitale a été cédé à la radio en 2011, selon la direction générale de l’office.
Pièces justificatives à l’appui, le directeur de la station a rappelé qu’à cette époque, en 2011, conformément à la constitution en vigueur, les députés de Ngazidja et le commissaire aux Finances avaient officiellement remis le siège à la radio. «Il est donc regrettable de constater qu’il y a cinq mois de ce a, la mairie de Moroni envoie une convocation adressée au gestionnaire financière de la radio», explique Ibrahim Ali Said Félix. «Nous n’avons pas donné suite à ces manœuvres. Cependant, une deuxième convocation nous a été transmise.
Munis de tous les documents nécessaires, nous nous sommes rendus à la gendarmerie pour éclairer la situation», a-t-il ajouté. Le directeur de l’Ortn fera savoir qu’à l’issue de cette rencontre à la gendarmerie, les documents ont été remis aux responsables de la mairie mais aussi à l’actuel préfet du centre, autrefois troisième adjoint à la mairie.
«Malheureusement d’autres agents de la mairie s’y sont rendus illégalement et ont cadenassé nos locaux. Sans doute, nous avons rouvert les portes car nous avons l’obligation de travailler chaque jour», a deploré le directeur. Au terme de son intervention, Ibrahim Ali Said Félix promet de «défendre jusqu’au bout les droits de l’établissement».