Le professeur André Salifou, mort le samedi 14 mai, a été inhumé mardi 17 mai à Niamey au Niger en présence du président, Mohamed Bazoum et de nombreuses hautes personnalités politiques et religieuses du pays. Le fonctionnaire international est l’un des témoins clés des discussions houleuses entre le pouvoir militaire installé le 30 avril 1999, dirigé par le Colonel Azali Assoumani, et les chefs séparatistes à la tête desquels se trouvait le Colonel Said Abeid Abderemane.
L’ancien représentant de l’Organisation internationale de la Francophonie (Oif) à Moroni a été ainsi au cœur des pourparlers comoro-comoriens ayant abouti à la signature, le 17 février 2001, de l’Accord-cadre pour la réconciliation aux Comores avec le Mozambicain, Francisco Jose Caetano Madeira.“Les Comoriens garderont de lui l’image d’un grand défenseur de la paix et de la démocratie, un fin négociateur charismatique, courtois, humble et toujours à l’écoute”, selon un communiqué de presse du palais de Beit-salam qui précise que “le président de la République rend hommage mérité à ce grand homme d’Etat, connu pour être également un homme de lettre et de culture au parcours exceptionnel”.