Un mois après le lancement officiel de la nouvelle centrale thermique de Vwadju, Olliaro Bernard, chef d’exploitation, déplore ‘‘les déclenchements’’ dus aux problèmes de réseau sur toutes les lignes électriques. Selon lui, durant tout le mois, la centrale n’a cessé de subir des ‘‘déclenchements intempestifs’’. Certes, il affirme qu’ils sont actuellement moins fréquents qu’au tout début, mais il avoue avoir du pain sur la planche. Il regrette le fait que plusieurs régions puissent être plongées simultanément dans le noir parce qu’un seul village ou une seule région présente des soucis de réseau.
Olliaro Bernard propose ainsi une ‘‘protection intermédiaire’’ pour chaque zone de l’île de Ngazidja afin que les agents de Mamwe puissent éviter les déclenchements directs au niveau des départs de la centrale. «Si on a une coupure à Fumbuni, il ne faudrait pas condamner toute la région qui se situe entre la centrale et le sud. Alors que si on avait une protection intermédiaire, celle-ci pourrait se déclencher», a-t-il expliqué.
Selon lui, c’est au niveau du départ 2, au nord de Ngazidja, que ses techniciens ont enregistré le plus de déclenchements «parce que la seule protection, dont on dispose, se trouve ici, à la centrale». Toutefois, il a fait savoir que des discussions étaient en cours à la direction de Ma-mwe pour la généralisation de ces protections intermédiaires.
Par rapport au nombre de mégawatts, le patron de la centrale a indiqué que durant la journée, on comptabilisait entre sept et huit mégas pendant qu’à partir de 20 heures, la demande serait de l’ordre de 11 à 11,5.
Du coup, «nous avons six à sept groupes qui tournent sur les neuf nouveaux groupes», a-t-il précisé. En matière de gazole, la consommation journalière s’élèverait en moyenne à 55 à 58 mille litres, soit entre 16 et 17 millions de fc par jour. Ce qui laisse dire que pour un mois, il faudra près de 510 millions de francs pour alimenter l’île 24 heures sur 24.