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Onicor I Le secteur privé dénonce «la divulgation du secret des affaires»

Onicor I Le secteur privé dénonce «la divulgation du secret des affaires»

Société | -

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Des représentants des opérateurs économiques «débiteurs de l’Onicor» disent «non à la divulgation» de leurs engagements en public. «Il n’est point besoin de démontrer que le crédit est un outil de financement pour les entreprises», ont-ils souligné dans un communiqué signé par les principales organisations du secteur privé.

 


La nouvelle Opaco, le Modec et le Synaco, principales organisations du secteur privé, ont convié la presse hier jeudi 13 octobre au select pour réagir suite au «lynchage médiatique» fait à l’endroit des opérateurs économiques «débiteurs de l’Onicor».


L’inquiétude de ces organisations du secteur privé a été motivée après la diffusion, ces derniers jours, d’une vidéo par «le bloggeur Ibrahim Inoussa (Nono)» sur sa plateforme numérique dénommée «Chabakat Al Internetia» le 9 octobre dernier. «Cette vidéo est une violation flagrante du secret des affaires entre un client et son fournisseur. Et son acceptation laisserait présager d’autres dérives sur les relations entre les opérateurs économiques et les tiers», ont-ils-déclaré dans un communiqué commun.

Une plainte contre l’Onicor et le bloggeur

La présidente de l’Opaco, Sitty Djaouharia Chihabiddine, s’est révoltée en apprenant la divulgation de secrets professionnels. Selon elle, «on ne doit pas entrer dans la vie privée des gens, ni rendre publics des secrets professionnels, on ne doit pas sortir des dossiers du cadre professionnel parce que ce n’est pas légal de faire ces genres de choses. Nous désapprouvons ce genres de réaction et nous allons porter plainte contre le directeur général de l’Onicor, le bloggeur Ibrahim Moussa pour avoir insulté et divulgué des informations commerciales qui ne devraient pas être partagées».


Le président de Synaco, Mohamed Mougni Daho, dément les propos du bloggeur et affirme que les personnes citées au cours de cette vidéo ne sont pas des commerçants. «Si l’Onicor est en faillite aujourd’hui, ce n’est pas la faute des commerçants. Les gens cités dans cette liste sont des personnes choisies par la société elle-même pour livrer du riz et de l’argent de la société. Si vous voulez regarder de près, la société a reçu une aide de la Banque islamique en 2019 alors que cette liste citée par Ibrahim Inoussa (Nono) date de 2012.

Donc, la société ne peut pas être en faillite pour ça», explique-t-il. Mohamed Mougni Daho a ajouté que «le ministre de l’économie et celui de l’Agriculture ont affirmé que nous commerçants, ne servons à rien parce qu’il n’y avait pas du riz de luxe (Basmati) pendant la période de crise. Comment il peut y avoir du riz sachant que nos frères qui ont commandé ont été interdit de dédouaner ?», s’est-il demandé.


Le président du Mouvement des entreprises comoriennes (Modec), Mourad Bazi, lui, estime que l’Onicor serait en partie responsable. «D’où est ce que vous avez entendu une personne emprunter du riz d’une valeur de 200 millions sans passer par la banque ? Ne serait-il pas sage de vérifier si ce ne sont pas les agents de l’Onicor qui ont envoyé ces prétendants commerçants afin qu’ils puissent partager l’argent entre eux ?», s’interroge-t-il.

Par Hairiat Mohamed, stagiaire

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