L’association Sitara a célébré, le samedi 24 mai, son onzième anniversaire lors d’une cérémonie organisée à la salle de conférence de la Faculté des sciences et techniques de l’Université des Comores (Fst). Fondée par la dixième promotion de l’École de médecine et de santé publique des Comores, Sitara s’était d’abord consacrée aux soins obstétricaux à domicile avant d’élargir progressivement son champ d’action.Aujourd’hui, elle est active dans la promotion de la santé maternelle et la lutte contre les hépatites virales, notamment l’hépatite B. Selon son président, Ameldine Dachirou, cette commémoration était l’occasion de rendre hommage aux fondateurs, de valoriser les parcours accomplis et de rappeler l’urgence d’une mobilisation nationale face à certains défis de santé publique.
Depuis 2022, l’association est engagée dans la prévention, le dépistage et la vaccination contre l’hépatite B. Grâce à l’appui technique et financier de l’Organisation mondiale de la santé (Oms), elle a mené des campagnes sur l’ensemble du territoire, notamment dans les universités et auprès des populations vulnérables, comme les usagers de drogues injectables. Ces actions ont permis de dresser un état des lieux inquiétant : la prévalence de l’hépatite B dans le pays atteint 3 %, principalement chez les jeunes de 20 à 39 ans.
L’implantation de l’association dans îles
Pour mener à bien ses activités, Sitara a multiplié les partenariats avec des organisations de la société civile comme Les Jeunes leaders pour la paix, Afriyung, Santé-Diabète, la Fédération des clubs anti-sida, ainsi que le ministère de la Santé. Parmi ces collaborations, celle avec l’Oms a été déterminante pour professionnaliser les actions de terrain et étendre l’implantation de l’association à travers les îles.Ameldine Dachirou a profité de l’événement pour alerter sur l’absence d’une stratégie nationale de lutte contre l’hépatite B. Il a appelé les autorités à agir de manière concertée afin d’enrayer une maladie qui, bien que souvent bénigne, peut évoluer vers des complications graves comme la cirrhose ou le cancer du foie.
