Le commandant de compagnie de Ngazidja s’est félicité hier de l’opération «de grande envergure» menée jeudi, vendredi et samedi derniers dans trois quartiers jugés «sensibles» de la capitale : Madjadju, Cambodge et Maluzini. Le capitaine Zakaria Abdallah, dans un entretien accordé à Al-watwan, reconnait «un travail formidable» mené par les hommes déployés dans les zones ciblées jours et nuits.

«Nous avons atteint 90% de nos objectifs», a-t-il souligné, précisant, toutefois, que des descentes peuvent, à tout moment, être organisées «en fonction de nos renseignements».

Près d’une cinquantaine
de personnes interpellées

Organisée conjointement avec le ministre de l’Intérieur, Mahamoud Fakridine, l’initiative a mobilisé plusieurs dizaines d’éléments des forces de l’ordre, de la police nationale, de la gendarmerie et appuyée par les forces de défense.

L’objectif était de traquer les vendeurs et les consommateurs de produits stupéfiants. L’opération s’est soldée par l’interpellation des propriétaires des points de vente non règlementés et la saisie d’une quantité des produits.

A trois jours du mois de ramadwani, les autorités en charge de la sécurité veulent en finir avec toute activité de nature à nuire à la morale et à la tranquillité publiques.

Les quartiers investis par les forces de sécurité sont réputés des zones de non-droit avec «une forte activité de consommation de drogue et de délinquance à grande échelle», d’après de nombreux rapports de police. «Il était nécessaire de mener cette opération, il y a des gens qui se permettent de vendre des produits en dehors du cadre légal, il y a une débauche et un laisser-aller. Nous sommes déterminés à lutter contre la délinquance. On a réussi à mettre la main sur les grands vendeurs de cannabis et des revendeurs. Plusieurs individus ont été pris en flagrant délit», a souligné le capitaine Zakaria Abdallah.

On apprend que l’opération, supervisée par le parquet de la République, a permis l’arrestation de près d’une cinquantaine de personnes avec une tranche d’âge de 25-30 ans.

«Les habitants ont applaudi l’opération, ils étaient content de l’initiative, on a multiple les renseignements, nous pouvons revenir à tout moment», a indiqué le capitaine qui demande toute «d’attaquer le mal par la racine» en luttant contre l’arrivée clandestine des produits sur la terre ferme.

Pour lui, il y a lieu de soutenir encore davantage «l’excellent travail mené par les agents du garde-côte», car, «une bonne partie des produits consommés vient par la mer et est immédiatement saisie par les gardes-côtiers»n