mairie de Moroni poursuit sa lancée dans sa lutte pour une capitale propre et plus saine. Hier, dimanche 15 juin, à la place des banques, un nouveau mouvement surnommé «Moroni Urahafu» a été lancé pour renforcer les efforts de nettoyage entrepris depuis plusieurs mois. La cérémonie organisée à cette occasion a vu la présence du ministre de l’Intérieur, Mohamed Ahmed Assoumani, de la députée de Moroni Nord, Mohamed Ali Charifa, du maire de la capitale, Omar Mohamed, et de son premier adjoint Abdoulatuf Ibrahim, ainsi que des autorités locales et représentants d’associations.
Le mouvement «Moroni Urahafu», qui signifie littéralement en français «Moroni Propre», témoigne, selon les promoteurs de cette initiative, de la volonté de la municipalité de faire de la propreté un enjeu citoyen avec la mobilisation de toutes les équipes de la mairie qui, selon toujours eux, confirme la volonté du nouveau magistrat de la capitale de faire de Moroni une ville modèle en matière d’hygiène. A l’occasion, le maire a tenu à saluer l’implication des jeunes, des femmes et des commerçants qui participent activement à cette campagne de nettoyage. Il a ainsi insisté sur la nécessité de changer de regard, et a alors appelé les citoyens à s’impliquer davantage. «Il est question de comprendre que chacun doit jeter les ordures dans les dépotoirs prévus par la mairie ou attendre le passage des moto-bennes dans les ruelles », a-t-il insisté avant d’expliquer aussi que l’objectif à court terme est d’étendre ces dispositifs sur l’ensemble des quartiers de la capitale.
Le maire a saisi l’opportunité pour alerter sur la présence des véhicules abandonnés, surtout sur les axes Route-Elbak, Pangadju et la route de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni). «Nous avons adressés des avis aux propriétaires de ces carcasses afin de libérer les voies dans les délais demandés, sinon la mairie va les dégager et ce sera aux frais des intéressés car ces voitures, laissées depuis longtemps gênent considérablement la circulation et dégradent l’image de la ville», a-t-il mis en garde. Omar Mohamed a fait savoir que les opérations actuelles couvrent les principaux axes routiers, d’Egt à Hamramba, en passant par Hadudja, Pangadju et Caltex avec l’ambition d’intervenir dans les quartiers d’ici deux mois. Pour sa part, le ministre de l’Intérieur a tenu à souligner le caractère inédit de cette démarche. «C’est la première fois depuis l’indépendance que des agents municipaux vont être engagés pour nettoyer et assainir les ruelles de Moroni. Ce sera symbolique», s’est-il enthousiasmé.
Une dynamique de transformation durable
Mohamed Ahmed Assoumani a tenu à rappeler que «la beauté de Moroni passe par la responsabilité de tout un chacun ». Le premier flic du pays a lancé ainsi un appel à l’union sacrée autour de cette cause, avant d’évoquer l’importance de l’accompagnement de l’État, nécessaire, à l’en croire, pour relever les défis de la gestion des déchets. A son tour, la députée de Moroni-nord, reconnaissante des efforts consentis à travers ce programme, s’est adressée directement aux agents de terrain. «Vous êtes des salariés parmi les salariés de la mairie, et vous devez en être fiers de cela», a-t-elle rappelé avant de saluer ceux et celles engagés dans cette dynamique.
Mohamed Ali Charifa a appelé toutes les femmes et tous les hommes sensibles à cette initiative à rejoindre le mouvement. «A travers cette campagne de nettoyage, la mairie offre d’autres nouvelles formes d’intégration et de dignité sociale à plusieurs citoyens. Il faut aussi souligner cela, à travers ce programme, s’inscrit parfaitement dans la vision du chef de l’État de faire des Comores un pays émergent », a-t-elle déclaré. Avec Moroni Urahafu, la capitale s’inscrit dans une dynamique de transformation durable, où l’environnement urbain devient un vecteur de fierté et de mieux-vivre pour tous.