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Opération Wuambushu I La société civile reçue par le porte-parole du gouvernement

Opération Wuambushu I La société civile reçue par le porte-parole du gouvernement

Société | -   Abdallah Mzembaba

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Le ministre de l’Agriculture et porte-parole du gouvernement, Houmed M’saidie, a reçu hier des membres du Collectif Stop Wuambushu. La société civile est venue exprimer ses sentiments par rapport à l’opération Wuambushu menée par les autorités françaises à Mayotte. Le Collectif Stop Wuambushu souhaite une solution définitive pour empêcher les retours forcés des Comoriens des autres îles de Mayotte et évoque les difficultés à organiser des manifestations pacifiques.

 

Hier en fin d’après-midi, le ministre de l’Agriculture et porte-parole du gouvernement, Houmed M’saidie, a reçu des membres du Collectif stop Wuambushu, regroupant notamment le Collège des sages et le Comité Maore. Ces derniers ont exprimé leur opposition à l’opération « Wuambushu » menée par la France, visant à expulser des personnes de Mayotte vers les autres îles du pays.


Le ministre a rassuré la société civile sur les mesures prises pour empêcher ces expulsions et a discuté avec elle de la question de l’appartenance de Mayotte aux Comores.Selon Houmed M’saidie, la société civile est venue exprimer son désaccord par rapport à l’opération «Wuambushu».

Les motifs de l’opération Wuambushu discutés

Il a également évoqué les motifs de l’opération évoqués par le ministre français de l’Intérieur, Gérald Darmanin, qui incluent la présence d’islamistes radicalisés et de trafiquants. Le porte-parole du gouvernement «ne nie pas de tels propos, car nous n’avons pas la maîtrise de l’île, c’est le gouvernement français qui l’a et s’il évoque de telles situations, la population a de quoi être inquiète». Seulement, dans les trois autres îles de l’archipel, il n’y a pas de phénomène de radicalisation islamique ni de bandes criminelles. Le Collectif stop Wuambushu a exprimé sa satisfaction quant à la fermeté affichée par le gouvernement comorien ces derniers jours pour empêcher les expulsions de personnes arrêtées à Mayotte.


«Une épée de Damoclès sur les pouvoirs comoriens»

Toutefois, le collectif souhaite une solution plus pérenne à cette question, considérant que l’appartenance de Mayotte aux Comores est non-négociable. Pour le Collectif, il y a un intérêt à trouver une solution définitive, car cette question reste une épée de Damoclès sur tous les pouvoirs comoriens depuis l’indépendance. Nadia Tourqui, qui s’est exprimée au nom du collectif a appelé à trouver une solution pour que la vie des populations soit épargnée.Le Collectif stop Wuambushu a également profité de l’occasion pour évoquer les difficultés qu’il rencontre pour organiser des manifestations et des marches pacifiques puisque quasiment toutes les demandes restent lettre morte.

Des revendications pour des manifestations pacifiques

Selon Nadia Tourqui, le ministre a promis «de porter leurs revendications auprès des ministres responsables et des forces de l’ordre pour que les prochaines demandes soient honorées et que les événements soient sécurisés».Enfin, le porte-parole du gouvernement a fait savoir que les autorités continueront à discuter avec la France, partenaire important, mais a signifié que les personnes expulsées de Mayotte par rapport à l’opération « Wuambushu » ne seront pas accueillies.

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