C’est dans la salle de spectacle de l’Assemblée nationale que les prédicateurs et religieux se sont exprimés sur l’opération Wuambushu, en cours en ce moment sur l’île comorienne de Mayotte. Dimanche 14 mai, les Ulémas ont tenu à faire connaitre leur position vis-à-vis de la question.Sans surprise, ils se sont alignés sur celle défendue par le gouvernement, l’Assemblée nationale, les partis politiques et la société civile.
Des leaders des mouvements et organisation de la société civile ont fait le déplacement. Des leaders politiques de l’opposition ont également répondu présent. L’ambiance était un peu tendue, sans doute à cause de la présence des éléments de la gendarmerie dans l’enceinte même du Palais du Peuple (autre nom de l’Assemblée nationale).
La légalité internationale et les dizaines de résolutions des Nations-Unies
Au cours de ce rassemblement, qui devait initialement se tenir à la place de l’Indépendance, les intervenants ont appelé à l’amour de la patrie, à l’amour de soi, à défendre et promouvoir les valeurs comoriennes. La quasi-totalité des interventions étaient en ShiKomori. D’ailleurs, il a également été question de la promotion de la langue. Mohamed Oussein Dahalani s’est lui, exprimé en français pour lire la déclaration commune des prêcheurs et prédicateurs comoriens.
Il a donc fait part de l’indignation qui est la leur et a condamné «vigoureusement l’opération du gouvernement français dénommé Wuambushu, qui vise à expulser les citoyens comoriens».
Pour l’orateur qui s’exprimait au nom de ses collègues, «cet acte abominable est une tentative du gouvernement français de renforcer sa présence illégale sur l’île comorienne de Mayotte en ignorant la légalité internationale et les dizaines de résolutions des Nations-Unies».
Mohamed Oussein Dahalani, toujours dans le cadre de son allocution, a salué «les efforts positifs déployés par le gouvernement comorien, les députés, l’opposition, les organisations de la société civile et les citoyens qui ont l’amour de leur pays pour faire face à cette action ignoble». Il a par ailleurs insisté sur «la nécessité de coopérer, de s’entraider et de coordonner les efforts avec les parties concernées pour lutter contre ces actes ignobles dans l’île de Mayotte».Enfin, il a été question «du renforcement de nos convictions et sur l’importance du travail de sensibilisation» sur la question, par des conférences, des séminaires dans les mosquées et dans les lieux publics en général.