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Opération Wuambushu I Un émissaire du gouvernement à Dar-nadjah pour aplanir les divergences 

Opération Wuambushu I Un émissaire du gouvernement à Dar-nadjah pour aplanir les divergences 

Société | -

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La position du gouverneur Chamssiddine sur cette question est claire et inchangée : il refuse catégoriquement d’accueillir les compatriotes expulsés de Mayotte par la puissance occupante française. Cependant, lors de leur rencontre, le Secrétaire général du gouvernement a exprimé une vision plus nuancée.


Le gouverneur de l’île de Ndzuani, Anissi Chamssiddine, a rencontré le Secrétaire général du gouvernement, Dr Daniel Ali Bandar, le samedi 20 mai au palais de Dar-nadjah, pour discuter de «questions socio-économiques et sécuritaires», notamment de l’opération « Wuambushu ». Cette opération menée par la France à Mayotte a suscité des préoccupations et des tensions au sein de la population anjouanaise, qui rejette l’idée d’accueillir les compatriotes expulsés de Mayotte.


La position du gouverneur Chamssiddine sur cette question est claire et inchangée : il refuse catégoriquement d’accueillir les compatriotes expulsés de Mayotte par la puissance occupante française. Cependant, lors de leur rencontre, le Secrétaire général du gouvernement a exprimé une vision plus nuancée, en déclarant que Mayotte fait partie des Comores, mais qu’il est réaliste de reconnaître que les Comores n’ont pas la force de s’opposer à la France. Cette position, qui avait déjà été exprimée par des autorités comoriennes, ne trouve plus écho au sein de la population anjouanaise.

Un fossé entre les déclarations officielles et la réalité sur le terrain

La récente arrivée du bateau de la compagnie française, Sgtm (Société de gestion et de Transport maritime), au port de Mutsamudu avec plusieurs dizaines de refoulés, a été accueillie avec colère par la population. Le gouvernement comorien avait initialement déclaré qu’il n’accueillerait que les personnes ayant manifesté leur volonté de quitter Mayotte de leur plein gré, mais il semble y avoir un fossé entre les déclarations officielles et la réalité sur le terrain.


Le secrétaire général du gouvernement appelle à un «réexamen des modalités de renvoi des refoulés par les ministères de l’Intérieur français et comorien». Il souligne la nécessité de revoir les conditions et les modalités si l’une des parties ne les respecte pas. Selon lui, c’est au ministre de l’Intérieur comorien de dialoguer avec son homologue français pour résoudre cette question.


En attendant que les deux gouvernements revoient leurs positions, il est essentiel de reconnaître les défis complexes auxquels sont confrontés nos compatriotes qui ont choisi de s’établir à Mayotte. Ils continuent d’être renvoyés à Ndzuani, souvent menottés et dans des conditions difficiles, selon de nombreux temoignages.

Par A. Zaïdou avec SM

 

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