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Opération «Wuambushu » I Habitants délogés et habitats démolis à Talus 2

Opération «Wuambushu » I Habitants délogés et habitats démolis à Talus 2

Société | -

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La question du relogement des 380 personnes touchées s’avère complexe, avec des situations urgentes et de dernière minute. Un obstacle majeur est la déscolarisation des enfants, car les propositions de relogement sont situées au nord et au sud de l’île. La durée du relogement, fixée entre 3 et 6 mois renouvelables, est critiquée par les habitants de Talus 2.

 

L’opération controversée « Wuambushu », visant à démanteler des bidonvilles et à y «éliminer l’insalubrité», a réellement commencé le lundi 22 mai à Mayotte. Les travaux de démolition ont commencé avec un mois de retard sur la date prévue, provoquant des réactions affligées parmi les habitants évacués du bidonville de Talus 2, premier visé. Un certain nombre de familles n’avaient pas été informées de l’opération en raison d’une numérotation manquante lors du recensement.

La question du relogement des 380 personnes touchées s’avère complexe, avec des situations urgentes et de dernière minute. Un obstacle majeur est la déscolarisation des enfants, car les propositions de relogement sont situées au nord et au sud de l’île.La durée du relogement, fixée entre 3 et 6 mois renouvelables, est critiquée par les habitants de Talus 2. Cependant, selon la préfecture, « plus de la moitié des résidents ont déjà accepté les propositions de relogement ».

La déscolarisation des enfants

Pendant ce temps, la desserte par la compagnie maritime Sgtm Maria Galanta entre Mayotte et Anjouan a repris depuis une semaine, quoique avec modération. Les autorités comoriennes, qui avaient d’abord brandi un semblant de refus aux reconduites, ont finalement cédé, et mettent désormais en avant «le dialogue » et la «faiblesse» du petit Etat comorien face à la «puissance» française. 

Les autorités d’occupation de l’île comorienne de Mayotte ne sont pourtant qu’au tout début de leur sinistre projet : en tout, mille logements qu’elles jugent «insalubres» doivent être détruits, dans une quinzaine de périmètres, et quelques dix milles personnes sans papiers français s’attendent à être renvoyées à Ndzuani dans les semaines à venir.

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