logo Al-Watwan

Le premier journal des Comores

Ousmane Mamadou Diallo : «La paix et la sécurité règnent dans ce pays»

Ousmane Mamadou Diallo : «La paix et la sécurité règnent dans ce pays»

Société | -   Mariata Moussa

image article une
«Les Comores ont connu, par le passé des troubles politiques, sociaux contenus grâce au leadership, à la concertation et aux vertus du dialogue. Le peuple est arrivé au bout de ce phénomène pour instaurer la stabilité», a souligné Ousmane Mamadou Diallo qui précise que les Comores servent de «modèle» et constituent «un cas d’école» en matière de règlements de conflits politico-institutionnels.

 

Aux côtés du ministre des Affaires étrangères, Ousmane Mamadou Diallo, éminente personnalité du Mécanisme africain d’évaluation par les paires(Maep) et Dr Rachel Mukamunana ont rencontré la presse pour faire le point de leur mission en Union des Comores. Cette entrevue avec la presse a eu lieu au terme de la cérémonie de lancement officiel à Moroni, de la mission d’évaluation ciblée sur les changements anticonstitutionnels en Afrique. (Lire en haut). Ousmane Mamadou Diallo a soutenu que cet événement d’évaluation des changements anticonstitutionnels est une étude globale qui concerne l’ensemble des pays africains qui ont adhéré au Maep. Son objectif suit la volonté politique clairement exprimé lors de la conférence des chefs d’Etats de Malabo en mai 2022.


Au cours de son intervention, Ousmane Mamadou Diallo a ajouté qu’à l’issue de cette conférence de Malabo, les chefs d’Etats inquiets par la recrudescence des conflits, ont assigné au Maep la mission de voir de plus près certaines phénomènes inquiétants, à savoir le terrorisme et les changements anticonstitutionnels de gouvernement. «Malheureusement, les changements anticonstitutionnels de gouvernement commencent à avoir une résurgence dans certains pays du continent et les chefs d’Etat ont demandé que nous nous penchions sur ce phénomène. L’analyser pour savoir pourquoi ces phénomènes sont récurrents qu’est ce qu’il faut faire pour les prévenir, quelles recommandations faire aux chefs d’Etats».Par rapport à leur visite à Moroni, le Dr Ousmane Mamadou Diallo a fait savoir que l’Union des Comores ne se situe pas dans le cadre de changements anticonstitutionnels.

«L’état des lieux au niveau des Comores»

La paix et la sécurité règnent dans ce pays. «Les Comores constituent pour nous un cas d’école. Les Comores ont connu dans le passé des troubles politiques, sociaux et grâce au leadership, à la concertation et au savoir faire du dialogue, le peuple est arrivé au bout de ce phénomène pour instaurer la stabilité. Nous sommes intéressés de savoir ce que nos frères africains peuvent apporter aux autres africains dans ce domaine». En se réjouissant de l’objectif de cette mission, Dhoihir Dhoulkamal a ajouté que «le model comorien peut servir d’exemple au continent pour que nous pussions voir comment remédier au problème qui se pose au niveau de l’Afrique. Cette évaluation va permettre de connaitre l’état des lieux au niveau des Comores».


De son coté, Dr Rachel Mukamunana qui a orienté son intervention sur le programme de cette mission d’évaluation a fait savoir que leur séjour ne va pas se limiter à Moroni seulement. La mission va se rendre à Mwali et à Ndzuani et va échanger avec les parties prenantes sur la problématique de changements anticonstitutionnels et surtout d’apprendre des Comoriens les bonnes pratiques. Interrogé sur la définition des changements anticonstitutionnels et le moment ou le phénomène est devenu inquiétant pour les dirigeants du continent, le chef de la délégation a déclaré à la presse que les changements anticonstitutionnels sont «les changements qui se font autrement, que par la voie démocratique, la voie des urnes. Ce sont les changements qui se font par la force ou par un coup d’Etat». Dans ses explications, Ousmane Diallo a ajouté que les changements qui se font par la voie de concertation ou de dialogue «qui peut aboutir à des réaménagements constitutionnels pourvu que ça passe par les voies réglementaires ne peut pas être dit d’anticonstitutionnel».

Commentaires