Il est très difficile de suivre et de comprendre l’opposition comorienne. En appelant à des élections présidentielles en 2021, elle prône le désordre dans une violation flagrante de la constitution. Faut-il rappeler que le pays est régi par la constitution de 2018 issu d’un référendum populaire résultant des Assises Nationales.
Bien évidemment, l’opposition avait contesté les résultats du référendum criant à la fraude. Elle est revenue sur ses positions puisque des candidats issus de ses rangs ont participé à l’élection présidentielles de 2019, il est vrai en rangs dispersés.
Ils ont été battus. C’est évidemment une reconnaissance de la nouvelle loi fondamentale qui prévoit l’élection présidentielle en 2024. Pourquoi alors aujourd’hui vouloir revenir à une constitution révisée et prétendre à des élections en 2021 ? Quelle incohérence ! Pourquoi des personnalités qui ont assumé des hautes responsabilités, ne veulent-elles pas respecter la loi ? Pourquoi veulent-elles s’engager dans une aventure dont elles savent pertinemment qu’elle n’aboutira pas ? La réponse est simple. Il s’agit d’une volonté de déstabiliser le pays. Et pourquoi, on attendait d’elles autre chose que semer le désordre.
On attendait un combat démocratique et républicain contre le pouvoir et un respect scrupuleux de la constitution. Il y va de l’intérêt de ce pays que nous aimons tous. On attendait un comportement responsable pour mériter la confiance des comoriens. Il n’en est rien. Le choix de l’opposition est suicidaire. Elle sacrifie le pays et son unité. Il peut être compris par une partie de la population qui militerait pour une cause perdue.
Il donne des faux espoirs à ceux qui rêvent de pouvoir pour s’en accaparer à leur profit. Cette attitude n’est pas responsable. On doit la condamner et de combattre au nom de l’Etat de droit, de l’unité nationale, de la sécurité et de la paix. L’opposition a le droit sacré de ne pas sacrifier le pays au profit d’un pouvoir hypothétique. Soyons démocrates et républicains.
Aimons notre pays, cet archipel composé de 4 îles qu’on appelle les COMORES.
ALI MLAHAÏLI
Ancien Ambassadeur
des Comores en France
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