Une formation sur la gestion des plaintes au sein du Projet d’accès à l’énergie solaire aux Comores (Paesc) a été clôturée hier lundi 18 mars à l’hôtel Le Retaj de Moroni.
Les participants, comprenant des membres des comités villageois, des chefs de village de la région de Mbude et des membres des mairies, ont exprimé leur satisfaction quant à «la richesse des connaissances acquises et aux compétences développées au cours de ce programme intensif », d’après le témoignage de l’un d’eux. Le projet visait à former des agents de gestion et de traitement des plaintes qui surviendront lors des travaux d’installation des poteaux électriques.
Selon Maoulida Fakihi Chioni, président de la commission de gestion des plaintes, la formation, d’une durée de cinq jours, leur permettra de «gérer les plaintes environnementales et sociales, telles que les déboisements des forêts, la gestion des déchets, les indemnisations des propriétaires de terrains agricoles et non agricoles, ainsi que les éventuels cas d’abus sexuels entre un employé et son chef ou entre un employé et un habitant ».
L’autorité responsable du projet, Mohamed Alaoui, a salué les progrès réalisés par les participants et s’est engagé à soutenir la mise en œuvre pratique des connaissances acquises. Selon lui, cette «clôture réussie» de la formation représente «une avancée significative dans les efforts visant à promouvoir une transition vers des sources d’énergie plus durables et accessibles aux Comores».
Toutefois, il a rappelé aux membres des comités communaux et villageois de bien représenter la personne plaignante «pour ne pas confondre une victime et une personne qui signale un incident ».
Il a précisé en outre que selon le mécanisme établi par la Banque mondiale, le comité doit faire un triage des dossiers pour éliminer ceux qui ne le concerneraient pas. Pour ce projet, la Banque mondiale a accordé à l’État comorien 17 milliards de francs comoriens pour couvrir certaines zones jugées conformes à l’exploitation de l’énergie solaire en remplacement de l’énergie fossile.
Le représentant de la mairie de Moroni, Mouhsine Bacar, a adressé des remerciements à la Banque mondiale, au gouvernement comorien ainsi qu’aux participants qui, selon lui, sont désormais prêts à mettre en pratique leurs compétences fraîchement acquises et à contribuer activement à la mise en œuvre de solutions énergétiques durables dans leurs communautés respectives.
Par Saïd Toihir