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Palais de justice de Fomboni I Le directeur des affaires judiciaires fustige "des dysfonctionnements" 

Palais de justice de Fomboni I Le directeur des affaires judiciaires fustige "des dysfonctionnements" 

Société | -

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Soilihi Mahamoud, directeur des Affaires judiciaires, a dénoncé la «négligence dans le travail» qui règne, selon lui, au sein du palais de justice de Fomboni.

 

Dans la matinée du samedi 12 octobre dernier, une réunion s’est tenue au palais de justice de Fomboni, regroupant le directeur général des Affaires judiciaires, celui de la Fonction publique, la secrétaire générale du ministère de la Fonction publique ainsi que le personnel du palais de justice. L’objectif a d’abord été de sensibiliser les fonctionnaires à l’importance de la ponctualité sur le lieu de travail, avant de pointer du doigt certains juges pour leur non-respect des procédures judiciaires. « Je suis venu ici deux ou trois fois, et la majorité des employés étaient absents.

Certains prennent des congés sans nous en informer. Aujourd’hui, je suis de nouveau ici, en présence du directeur général de la fonction publique, et la situation est la même. Or, ces gens sont payés chaque mois. Ce n’est pas logique», s’est indigné Soilihi Mahamoud. Et d’ajouter : «Certains juges se permettent de partir en congé tout en laissant des dossiers de plaintes dans leurs bureaux. Ils se croient supérieurs et pensent pouvoir agir à leur guise, retardant ainsi les affaires des citoyens. Ce n’est pas normal. Que chacun prenne ses responsabilités.»Selon lui, le délai requis pour délivrer un mandat de dépôt pour une personne en flagrant délit est de 24 heures. Mais à Fomboni, une personne peut être gardée jusqu’à deux semaines sans être jugée. «C’est une infraction», a rappelé cet ancien secrétaire général du Conseil supérieur de la magistrature, avant d’évoquer les conflits internes souvent rencontrés au niveau des juridictions cadiales.


Des conflits internes ?

En effet, dans les trois préfectures de Mwali, trois cadis sont en poste : un dans la région de Djando, un autre à Mlédjélé et un dernier dans la préfecture centrale de Fomboni, chargé des affaires religieuses, y compris les contrats de mariage. «Chaque juge a un territoire bien défini. Je vous conseille de collaborer pour l’intérêt de la société », a-t-il suggéré.Le cadi de la région de Mlédjélé, Hadji Mbaé, a également soulevé les difficultés rencontrées dans l’exercice de leurs fonctions. «Nos conditions de travail sont très médiocres. Nous, les cadis, n’avons ni bureau, ni moyens de transport. C’est inadmissible. J’aimerais que vous exposiez ces difficultés aux autorités pour le bon déroulement de nos travaux», a-t-il souligné.

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