Près d’un an après l’adhésion des Comores au sein du Conseil mondial pour la tolérance et la paix, le pays a «déjà accueilli, hier à l’assemblée nationale, la 8ème session plénière du Parlement international pour la tolérance et la paix (Pitp). Une délégation d’une quarantaine de personnes, élus et représentants de différentes organisations internationales, a fait le déplacement à Moroni dimanche dernier, dirigé par le président du Conseil mondial pour la paix et la tolérance, Dr Ahmed Bin Mohamed Al-Jarwan.
Ce dernier a d’ailleurs tenu à remercier «le parlement comorien et la population comorienne pour l’accueil et l’organisation d’un tel événement». En accueillant cette 8ème session, Moroni succède à Bogota, la capitale de la Colombie qui avait organisé la 7ème session en octobre 2021. «Aujourd’hui marque notre 8ème session IPTP et nous sommes fiers de pouvoir l’accueillir ici à l’Assemblée nationale de l’Union des Comores avec vous tous», a déclaré Dr Ahmed Bin Mohamed Al-Jarwan.
«La paix, réalité de l’avenir»
La cérémonie a été animée par le vice-président du Pitp, le député Zoubeiri Mohamed Ahmed. Dans son mot de bienvenue à l’endroit des divers invités, Moustadroine Abdou a fait savoir que la session allait se pencher sur «le rôle de nos institutions parlementaires dans la mobilisation et l’implication de la jeunesse dans la préservation de la paix civile». Le président de l’Assemblée a d’ailleurs tenu, au nom de tous les élus comoriens, à «condamner» l’attaque de drone qui a frappé lundi dernier, les Émirats arabes-unies, «un peuple frère», devait-il conclure.
Cette attaque au drone a, plus que jamais nourri l’envie de paix chez les membres du Conseil mondial pour la tolérance et la paix. Pour le représentant du secrétaire de la Ligue des Etats arabes, Zeid Al Sabban, «la paix est la réalité de l’avenir de chaque pays». Et pour qu’un esprit de paix puisse fleurir de partout, une réelle sensibilisation de la jeunesse est plus que nécessaire car elle est celle qui est le «plus exposée à ce genre d’actes». Pour y remédier, plusieurs solutions ont été proposées parmi lesquelles, la mise en place d’un parlement des jeunes ou encore la mise en place d’un conseil des jeunes. Mais pour la représentante du Kenya, cela ne suffit pas. Pour elle «il faudrait surtout donner un sens aux actions des jeunes». Pour le représentant de la Croatie, il faudrait attaquer le problème à la racine, «conscientiser les jeunes sur l’importance de l’éducation à la paix». C’est en réunissant toutes ces conditions, qu’on devrait être en mesure de «répandre les valeurs de la paix et de la tolérance dans le monde», à en croire l’élu gabonais, Nelson Messone Noel.
Dans le cas des Comores, les différentes institutions se disent à la disposition du pays pour en faire un lieu plus que paisible et par la même, assurer un développement prospère. Zeid Al Sabban l’affirme, «la Ligue des Etats arabes se dit prête à accompagner les Comores dans le développement qui passera forcément par la paix». Il ajoutera par la suite que cette quête de paix n’aboutira à de réels résultats qu’en «donnant du travail aux jeunes».
Le président du Conseil global pour la tolérance et la paix affirme que c’est de «la jeunesse vient l’énergie, l’innovation et l’optimisme», remerciant ainsi les autorités comoriennes pour avoir facilité la tenue de cette 8eme session ordinaire.«Il devient impératif pour nous tous d’investir dans les jeunes pour réaliser leur potentiel et aider à atteindre la paix et la sécurité et de reconnaître leur rôle important face aux défis mondiaux d’aujourd’hui, y compris ceux de la paix et de la sécurité durables», a conclu Dr Ahmed Bin Mohamed Al-Jarwan.
Housni Hassani, stagiaire
