La presse écrite a été conviée hier au parquet général de Moroni par le procureur général, Soilihi Djaé lequel est accusé, par des sites d’informations, d’avoir détourné cinq millions de francs destinés à l’organisation des audiences spéciales sur les viols.
Le conférencier a catégoriquement réfuté “les dires” publiées sur le site “Comores Infos” le 31 août dernier. L’intéressé est en effet accusé par Comores infos d’avoir “détourné” cet argent. Le chef du parquet général a souligné que “lors des audiences spéciales, il y avait des fonds alloués à l’organisation desdites audiences. Il s’agit des fonds destinés à payer les indemnités des juges, des greffiers et autres personnes qui travaillaient dans ces affaires”.
«Faites preuve de professionnalisme»
Soilihi Djaé a, par la suite, montré sa déception vis-à-vis du travail des journalistes qui “diffusent des informations infondés sans prendre le temps de faire la moindre investigation”. Il, par conséquent, nié les rumeurs publiées sur Comores-infos et certains journalistes.
“C’est faux, il n’y a pas eu de détournement. J’ai toutes les pièces justificatives de la gestion de cet argent”, affirme le procureur sans présenter lesdites preuves à la presse. “Nous n’avons pas volé de l’argent. Tout a été réglé et la gestion est nickel. J’ai la conscience tranquille. Chacun a reçu sa part d’indemnité. Tout est clair la dessus”, tient-il à faire savoir avant d’ajouter que la somme exacte allouée à ces affaires n’est pas de cinq millions sans pour autant donner le montant exact.
Pour lui, “le travail d’un vrai journaliste est de chercher et vérifier les informations. Il faut faire des investigations. Faites preuve de professionnalisme, il faut creuser et chercher les sources afin de découvrir la vérité avant de publier”, a-t-il lancé aux journalistes présents. Une sortie qui ne s’arrête pas là puisque le conférencier pointe du doigt le fait que tout le monde puisse devenir journaliste “vous acceptez que tout le monde devienne journaliste juste en ayant un téléphone et des écouteurs. Vous critiquez les juges, les avocats, les médecins, les enseignants et professeures, etc… qui n’ont pas de diplômes appropriés pour exercer leurs métiers mais vous acceptez que chaque personne devienne journaliste sans aucune base professionnelle”.
Chamsoudine Said Mhadji
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