L’Union des chambres de commerce, d’industrie et d’artisanat des Comores (Uccia), en partenariat avec le gouvernement comorien et le bailleur du programme de développement France-Comores, a organisé «une journée de sensibilisation » le lundi 11 septembre, sur les opportunités d’affaires dans le pays. Selon Chamsoudine Ahmed, président de l’Uccia, cette réunion intervient suite à la constatation que de nombreuses offres d’appels d’offres et de manifestations d’intérêt échappent au secteur privé national, ce qui entrave le développement économique du pays.
Il a donc relevé l’importance de cet atelier pour trouver des moyens permettant au patronat comorien de bénéficier de ces contrats. Il a suggéré qu’il soit envisagé un partenariat avec les entreprises étrangères attributaires de ces projets, de manière à ce que les entreprises locales puissent en tirer profit.
Redynamiser le secteur privé national
De son côté, le secrétaire général du gouvernement, Dr Daniel Ali Bandar, a exprimé la volonté des pouvoirs publics d’appuyer le secteur privé, expliquant que le gouvernement lance fréquemment des appels à manifestation d’intérêts, publiés dans les journaux, dans le cadre du développement multisectoriel du pays. Cependant, il a noté que les entreprises comoriennes ne réagissent pas souvent ou tardent à réagir, ce qui conduit parfois à faire appel à des entreprises étrangères pour mener à bien les travaux nécessaires à la construction d’infrastructures.
Pour réduire le chômage, Dr Daniel Ali Bandar a estimé que les entreprises comoriennes doivent améliorer leur niveau et répondre à tous les critères nécessaires pour être sélectionnées dans les différents projets de construction du pays. Cela implique d’ « avoir un personnel qualifié, notamment des ingénieurs, et de satisfaire aux exigences financières pour les projets d’environ cent millions de francs comoriens ». Cette approche s’applique à tous les domaines, comme les travaux à l’hôpital El-Maarouf, l’enseignement, l’agriculture, et bien d’autres, toujours selon lui.
L’ambassadeur de France en Union des Comores, Sylvain Riquier, a expliqué que dans le cadre du Plan cadre de développement France-Comores, il est essentiel de faire appel aux entreprises pour la construction de ces infrastructures. Cependant, il s’est dit convaincu que ces travaux devraient être réalisés par des Comoriens, car cela contribuerait à réduire le chômage en créant des emplois et à générer de la richesse aux Comores.
Il a également affirmé que faire appel à des entreprises françaises ne serait pas favorable au développement économique du pays. Il a ajouté que l’objectif n’est pas seulement de livrer rapidement des infrastructures, mais aussi de renforcer les entreprises locales en leur permettant de gagner de l’argent et d’améliorer leurs compétences.À cette réunion, le chef du bureau-pays de l’Union européenne, Pierre Bezize, ainsi que le directeur de l’Agence française de développement, ont également participé.