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Partenariat public-privé-Vie chère I Les problèmes de transbordement et le laisser-aller des prix dominaient le débat

Partenariat public-privé-Vie chère I Les problèmes de transbordement et le laisser-aller des prix dominaient le débat

Société | -   Adabi Soilihi Natidja

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Quels sont les problèmes rencontrés par le secteur privé ? Qu’est ce qui est préconisé pour réduire la flambée des prix et garantir la disponibilité et l’accessibilité des produits de première nécessité ? Comment le ministère de l’élevage et de la production compte-t-il alléger le quotidien des citoyens ? Quelle leçon tirer de la libéralisation du marché du riz ordinaire ?

 

A tour de rôle, les panelistes, notamment la présidente de la nouvelle Opaco, Sitti Djaouharia Chihabidine, le ministre de l’Economie, Moustoifa Hassani Mohamed, le ministre en charge de l’Agriculture et de la Pêche, Dr Daniel Ali Bandar, apportaient des réponses aux défis posés par les importations et la lutte contre la vie chère.S’agissant des problèmes qui affectent le secteur privé en lien avec la cherté de la vie, la présidente de la nouvelle Opaco, Sitti Djaouharia Chihabidine en a cité les plus récurrents. «Les produits sont chers depuis leur pays de départ et une fois ici, ils sont aussi confrontés à d’autres coûts. On peut citer les taxes douanières, le coût de l’électricité qui est le plus cher au monde, et j’en passe», a-t-elle déclaré, appelant tout le monde à «se poser les bonnes questions».


Evoquant les problèmes de transbordement qui pèsent lourdement sur les coûts des importations, Sitti Djaouharia Chihabidine a proposé des achats groupés en partenariat avec des structures des pays de la région comme l’île Maurice afin de faciliter l’acheminement des produits vers les îles Comores. Elle ne manquera pas de dénoncer l’existence des taxes «dounières» sur les produits achetés à Mwali ou Ndzuani vers Ngazidja et vice-versa, regrettant que «les opérateurs soient obligés de payer des taxes supplémentaires».

Des coûts élevés des importations

Le ministre de l’Economie, Moustoifa Hassani Mohamed, réfutera la hausse de certaines taxes douanières, soulignant cependant « que ce qui fait que les produits soient vendus chers, ce sont les conditions de transbordement, à un moment où, aucun bateau ne quitte l’Inde ou la Chine à destination directe des Comores». Prenant pour exemple le riz, le ministre de l’Economie a dit comprendre que les citoyens s’attendaient à une certaine concurrence en libéralisant le marché du riz, mais avec la persistance des problèmes de transbordement, les opérateurs font face toujours à des coûts élevés de transport répercutés sur les consommateurs. « C’est pour cela que le prix du riz ordinaire reste toujours en l’état sur le marché. Sinon, ils ne pourront pas avoir de quoi lancer une nouvelle commande».


S’agissant de la cherté de la vie, les panelistes ont longuement évoqué « le non-respect des prix et la hausse des matières premières à l’international, la pandémie de Covid-19 et surtout la guerre russo-ukrainienne qui ont bouleversé l’économie de tous les pays du monde». Le manque d’organisation de la chaîne de vente des produits a été soulevé avec « des acheteurs, des vendeurs et de revendeurs qui imposent encore et toujours des marges supplémentaires sur les produits et qui impactent aussi les finances des ménages».


Au sujet de la production des denrées agricoles, le ministre de la Production a rappelé les projets engagés dans le secteur et qui concourent à l’amélioration des moyens et des conditions de travail des agriculteurs. Daniel Ali Bandar annonce la production de 2000 œufs par jour à partir de 2026. «Cela pourrait facilement mettre fin à l’importation des œufs dans notre pays», a-t-il souligné, ajoutant que pour l’élevage des volailles, «le problème qui se posait était celui de la provende mais une solution a été trouvée», précisant que «le secteur de la pêche est lui aussi en train d’être réorganisé pour répondre aux besoins de la population».

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