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Pensions et sécurité sociale I L’association des retraités relance ses revendications

Pensions et sécurité sociale I L’association des retraités relance ses revendications

Société | -   Youssef Abdou

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L’Association des retraités aux Comores (Arc) a tenu, mardi 8 avril, une conférence de presse au siège de la Caisse de retraite. Objectif : réclamer une révision des textes en vigueur ainsi qu’une revalorisation des pensions de retraite.


Deux ans après le lancement d’une mobilisation pour l’amélioration des conditions de vie des retraités, l’Association des retraités des Comores (Arc) renouvelle ses revendications, articulées autour de cinq points essentiels. Parmi elles, figurent le paiement régulier des pensions, leur revalorisation – les montants actuels étant jugés dérisoires ainsi que la médiatisation d’une campagne de sensibilisation à l’intention du gouvernement et du parlement. L’association plaide notamment pour une refonte des textes régissant la Caisse de retraite, jugés «désuets, hérités de la période coloniale, et inadaptés au contexte de développement actuel du pays». Elle dénonce également le système de rachat, qu’elle qualifie d’arnaque.


Andjibou Ali Said, président de l’Arc, estime qu’il est impératif de modifier les conditions actuelles. Il déplore en particulier une pratique qui contraint les agents de la fonction publique nouvellement retraités à payer des cotisations non versées par l’État pour pouvoir accéder à leurs pension. «Aujourd’hui, si un agent vient réclamer sa pension, on lui demande de verser un million de francs, dont 600 000 à 700 000 francs de cotisations patronales et 300 000 francs au titre de ses propres cotisations, avant de pouvoir toucher quoi que ce soit. Pourtant, ce n’est pas à lui de supporter cette charge. C’est à l’État de la prendre en charge lors du paiement des salaires », a-t-il dénoncé.

Les cotisations non versées par l’État

Le président de l’Arc qualifie cette situation d’« inadmissible » et d’« inexplicable ». « La question de la revalorisation des pensions figure dans les débats partout ailleurs, sauf aux Comores », a-t-il regretté, appelant le gouvernement et la Caisse de retraite à revoir des dispositions qu’il juge injustes à l’égard des agents de la fonction publique. L’Arc réclame également une clarification du statut des femmes retraitées aux Comores, un sujet, selon son président, encore jamais abordé depuis l’indépendance.

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