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Philippe Hervé condamné à sept ans de prison ferme I La Cour a requalifié les faits en Cbv ayant entrainé la mort

Philippe Hervé condamné à sept ans de prison ferme I La Cour a requalifié les faits en Cbv ayant entrainé la mort

Société | -   Mariata Moussa

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Initialement poursuivi pour homicide, Philippe Hervé, a vu la cour requalifier les faits à son encontre en coups et blessures volontaires (Cbv) ayant entrainé la mort sans l’intention de la donner. En dehors de cette requalification, avant de prendre cette décision, la cour a retenu les circonstances atténuantes qui ont poussé Philippe Hervé, à passer à l’acte.

 

Sept ans d’emprisonnement ferme. C’est la peine prononcée, hier matin par la cour criminelle pour mineur, contre Philippe Hervé, poursuivi et placé en détention provisoire pour l’homicide perpétré sur Hassani Ouleidi survenu en novembre 2021. Cette décision, rendue, contre Philippe Hervé, a également prononcé la condamnation de Soibahou Mdjassiri, co-accusé dans cette affaire, à 15 mois d’emprisonnement. Initialement poursuivi pour homicide, le jeune a été condamné pour coups et blessures volontaires (Cbv) ayant entrainé la mort sans l’intention de la donner après une requalification de la Cour. En dehors de cette requalification, avant de prendre cette décision, la juridiction a retenu les circonstances atténuantes qui ont poussé Philippe Hervé, à passer à l’acte. Ces circonstances atténuantes retenues pouvaient aussi prendre en compte l’âge de l’accusé, qui était mineur lors de la commission de l’infraction.

La partie civile insatisfaite, la défense prévoit interjeter appel

Quant au 15 mois d’emprisonnement ferme infligés au coaccusé, la cour a ordonné la levée du mandat de dépôt imposé sur Soibahou Mdjasiri depuis le 13 novembre dernier. Interrogé sur cette décision, Me Abdillah M’madi Saïd, l’avocat qui assurait la défense du coaccusé, a déclaré être satisfait de cette décision. «Justice a été rendue. La Cour a reconnu que mon client n’est pas impliqué, ni de près, ni de loin dans cette affaire d’homicide qui aujourd’hui est qualifié de Cbv ayant entrainé la mort sans l’intention de la donner».


Lors de sa déclaration devant les médias, Me Ali Ibrahim Mzimba, un des avocats qui assuraient la défense de l’accusé a relevé le côté complexe de cette affaire qui a entrainé la perte d’une vie humaine et le placement en détention d’un mineur. Par rapport à cette peine de sept ans, l’ancien bâtonnier de l’Ordre des avocats a rappelé au cours de son intervention que lors de l’audience, la partie civile avait demandé la peine à perpétuité. «Avec mes confrères, nous avons évoqué les circonstances atténuantes et demandé la relaxe. Le juge a répondu favorablement à nos demandes, a rejeté la peine de mort, la perpétuité et les 20 ans d’emprisonnement, mais a plutôt requalifié les faits et en a retenu les circonstances atténuantes, c’est pourquoi il l’a été condamné sept ans».


Aux yeux d’Ali Ibrahim Mzimba, cette peine de sept ans est lourdement payée. En rappelant la minorité de l’accusé, l’avocat estime qu’une condamnation de sept ans de prison est énorme. «Nous allons faire appel afin de diminuer les difficultés de vie que connait ce mineur en prison», annonce l’avocat. Pour justifier la volonté de vouloir interjeter appel à cette décision, l’ancien bâtonnier a soutenu que lors de l’audience, la partie poursuivante, à savoir «le parquet, n’a pas requis de peine, mais s’est remis à la sagesse de la Cour. Ce geste du parquet nous motive à faire appel afin de prouver à tout le monde que ces circonstances atténuantes sont vraies et il faut en tenir compte».


De son côté, Me Kaambi Mzé Soilihi a déclaré que les avocats de la partie civile prennent acte de cette décision. «Personnellement, je ne suis pas satisfait de cette décision, cela par rapport à l’acte commis et à la hauteur de la décision. Par conséquent, je propose à mes clients de faire recours à cette décision», dira-t-il. Pour rappel, Hassani Ouledi a été tué dans son domicile situé à Hadudja en novembre 2021. Aujourd’hui condamné à sept ans de prison fermes, Philippe Hervé, petit-fils adoptif du défunt, a, dès les premiers éléments de l’enquête, été désigné comme le principal suspect dans cette affaire.

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