Le réseau électrique connait de sérieuses perturbations à cause des rafales de vent qui s’abattent dans l’archipel, à Ngazidja en particulier. Les régions de Mitsamihuli, Hamahame, Dimani, Washili, Bambao ya djuu, Itsandra ya djuu, Mbadjini étaient dans le noir lundi soir. «Ma-mwe continue à subir des dégâts complexes. Depuis lundi, nous avons déployé nos techniciens pour faire l’impossible afin que le pays puisse avoir de l’électricité malgré tout. Nous avons essayé, par exemple, de lancer le courant dans certains départs hier (avant-hier, Ndlr), mais la centrale s’est éteinte», a regretté le directeur technique de la Ma-mwe, M’madi Ali alias Emmerdant, avant de rassurer que les deux centrales restent «heureusement intactes».
Au niveau du départ n°3, la région du sud de Ngazidja, le directeur technique de Ma-mwe a fait savoir que le vent qui soufflait violemment a provoqué des délestages lundi. A l’entendre, un armement galvanisé, des poteaux, des isolateurs, des lignes électriques et des chaines ont été abîmés. Pour le départ n°2, celui du nord, des poteaux sont à terre. Quant au départ n°1, celui de la capitale, des lignes électriques ont été détériorées. «Certes nous intervenons dans toutes les régions, mais le lundi nous avons priorisé l’intervention dans les points stratégiques, tels que les camps militaires, la présidence, la prison ainsi que les stations de pompage parce que la production de l’eau nécessite de l’électricité», s’est-il expliqué.
Des milliards investis
Et d’ajouter que le producteur et distributeur public de l’électricité dispose des équipements pour remplacer les accessoires sitôt endommagés. Il a, par ailleurs, estimé que d’ici ce mercredi tout devrait être opérationnel pourvu que le vent cesse de ravager. Et si depuis longtemps, Ma-mwe continue à subir des dégâts pareils, c’est surtout dans la mesure où son réseau n’a apparemment pas tenu compte de ces aléas. Des milliards sont investis pour que la production soit au rendez-vous alors qu’il suffit que le vent souffle pour éteindre «la bougie». A ce sujet, M’madi Ali alias Emmerdant a affirmé que les projets en cours pour la réhabilitation du réseau de Ma-mwe vont prendre en compte ces phénomènes naturels bien qu’il ne soit pas aussi simple pour tout prévoir. Il y a lieu alors de se demander si les transformateurs électriques, qui sont actuellement posés à certains endroits, rentrent dans le cadre de ces mesures. Cependant, a-t-on prévu des mesures de sécurité pour ces nouvelles dispositions, avec ces transformateurs à terre ?
