logo Al-Watwan

Le premier journal des Comores

Plan de développement France-Comores(Pdfc) I 1,2 milliard pour le projet «Mahakama ya wusawa»

Plan de développement France-Comores(Pdfc) I 1,2 milliard pour le projet «Mahakama ya wusawa»

Société | -   Housni Hassani

image article une
Financé par l’Agence française de développement(Afd), ce projet évalué à 1,2 milliard de francs comoriens vise à former “40 futurs magistrats et 40 futurs greffiers”, pendant une durée de 30 mois. La formation sera dispensée par des “formateurs nationaux et internationaux, issus de l’administration judiciaire, ainsi que des universités françaises et seront mobilisés par Expertise France”, selon un communiqué de presse distribué lors de la signature de la convention.

 

Le ministre des Finances, du budget et du secteur privé sortant, Souef Kamalidini, le ministre de la Justice et des Affaires islamiques, Djae Ahamada Chanfi, l’ambassadeur de France aux Comores, Sylvain Riquier et le directeur de l’Agence française de développement, Lionel Yondo, ont signé, samedi dernier au ministère des Finances, la convention de financement du projet “Mahakama ya wusawa”.


Ce projet évalué à “1,2 milliard de francs comoriens”, entre dans le cadre du Plan de développement France-Comores(Pdfc), signé, le 22 juillet 2019 entre les deux pays, et est la suite logique du projet Comus, assuré par l’ambassade de France en Union des Comores, entériné en janvier 2022, et ayant permis “l’organisation d’un concours pour le recrutement de 22 premiers auditeurs de justice et 20 élèves-greffiers”. Pour cette deuxième phase, il s’agira de former “40 futurs magistrats et 40 futurs greffiers”, le tout, “dans une durée totale de 30 mois”, selon un communiqué de presse distribué lors de la signature de la convention. Selon Kamalidini Souef, ce projet servira non seulement à “renforcer la crédibilité et la transparence de l’appareil judiciaire des Comores”, mais devra également avoir un impact sur le secteur privé.


Le ministre des Finances sortant implore “une justice attractive, et un état de droit irréprochable afin d’asseoir une bonne image du côté des investisseurs internationaux”. Un argumentaire soutenu par l’ambassadeur de France, Sylvain Riquier qui affirme que “l’arrivée de nouveaux investisseurs, dans le secteur du tourisme par exemple, et l’amélioration durable du climat des affaires nécessitent donc aussi la confiance dans une justice qualifiée, neutre et efficace”.

Pour une justice équitable et impartiale

Pour sa part, le ministre de la Justice, Djae Ahamada Chanfi, a tenu, de son côté, à saluer les efforts consentis par les autorités françaises pour permettre “une double formation, continue et initiale”, rendue possible lors de son dernier voyage à Paris qui s’est avéré “fructueux”. Le projet denommé « Mahakama ya wusawa » devra répondre “aux trois enjeux relatifs à la modernisation du système judiciaire, à la promotion de l’Etat de droit et à l’amélioration du climat des affaires”. Bien que cette convention ne soit pas la “plus chère” du Plan de développement France-Comores, elle s’ajoute à une liste de projets ficellés par les deux pays. Après la signature, la semaine dernière, du projet Diaspora également financé par l’Afd à hauteur de deux milliards, l’arrivée d’une délégation réunionnaise pour former les agents territoriaux sur la gouvernance locale, le budget communal et la gestion de projet.

Commentaires