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Plan de riposte contre la Covid-19 | La mission de l’Oms a présenté son rapport d’évaluation

Plan de riposte contre la Covid-19 | La mission de l’Oms a présenté son rapport d’évaluation

Société | -

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Le représentant de l’Oms par intérim en Union des Comores, docteur Abdoulaye Diarra, a fait savoir qu’il s’agit d’un constat à débattre entre techniciens et non une évaluation scientifique ni un jugement du travail qui se fait. "Nous allons étudier point par point ce qui doit être amélioré pour rompre la chaine de transmission dans notre pays et en fonction de nos moyens", a avancé Le coordinateur national chargé de la gestion et la lutte contre la pandémie, Houmed M’saidie.

 

Vingt-huit jours après son arrivée aux Comores, l’équipe d’appui de l’organisation mondiale de la santé (Oms) à la riposte contre la covid-19 en Union des Comores a présenté son rapport à mi-parcours, mercredi 1er juillet,aux acteurs engagés dans la lutte conte la Covid-19 et à la coordination nationale.

 

Dans son intervention, le représentant de l’Oms par intérim en Union des Comores, docteur Abdoulaye Diarra,a fait savoir quil sagit dun constat à débattre entretechniciens et non une évaluation scientifique ni un jugement du travail qui se fait. "Force est de reconnaîtreque bien avant larrivée de cette équipe, les hautes autorités ont assuré le leadership de la réponse par l’adoption des mesures énergiques, visant non seulement à protéger le pays de l’entrée du virus, mais aussi à renforcer la capacité des structures sanitaires pour y faire face. Le bureau de lOms a appuyé le ministère pour l’élaboration d’un plan national de préparation et de riposte, la mobilisation des ressources et la mise en œuvre de plusieurs interventions sur le terrain, lensemble des partenaires des Nations unies et les partenaires bi et multilatéraux ont accompagné le pays", a-t-il souligné.

 

Le coordinateur national chargé de la gestion et la lutte contre la pandémie, Houmed Msaidie, a pour sa part, salué l’arrivée des experts de lOms estimant que "cet œilextérieur est important car il est objectif". "Nous allons étudier point par point ce qui doit être amélioré pour rompre la chaine de transmission dans notre pays et en fonction de nos moyens", a avancé le ministre.

 

La coordinatrice des experts de lOms, docteur Bah Houssaïnatou, a passé en revue 8 piliers de la lutte en présentant les points forts, les points faibles à améliorer avec des propositions dactions correctrices. Elle a mis en avant lactivation du ministère de la Santé du mécanisme de lutte contre les épidémies, impliquant lOms, ainsi que "la réorganisation de la coordination et la gestion de la réponse de la Covid-19 sous le leadership du président de l’Union des Comores par décret présidentiel". Soulevant ainsi une insuffisance dans la mise en œuvreopérationnelle des structures de coordination, docteur Bah Houssaïnatou a proposé lorganisation régulière des réunions de coordination "pour discuter des contraintes, définir les actions en équipes et partager les informations au sein des sous-comités et entre les sous-comités et la coordination nationale afin de clarifier les rapports entre les différents sous-comités et les coordinations insulaires".

 

Au sujet de la surveillance épidémiologique, elle a notécomme points forts, la mise en place d’un dispositif de surveillance et de contrôle sanitaire dans les aéroports, la multiplication et la diffusion des outils de surveillance standards, la mise en place des sites de mise en quarantaine dans chaque île et la surveillance côtière avec l’appui des gardes côtes. La formation et la mise en place des équipes d’intervention rapide au niveau national et dans les trois iles, et celle de 135 agents sur la surveillance et la définition des cas et la rréunion de coordination régionale organisée chaque mardi avec le gouverneur et tous les médecins des centres de santé de districts à Ndzuani reste pour elle une bonne initiative.Comme points à améliorer au niveau de la surveillance épidémiologique, "la sous notification des alertes, la surveillance, l’investigation et le prélèvement systématique des décès communautaires, l’investigation autour des cas confirmés".

 

A propos de la prise en charge médicale, la mission salue le respect de protocole national, la mise en place d’une unité de réanimation, l’engagement du personnel, pour Ngazidja, la sélection d’un hôpital unique pour la prise en charge des patients atteints de Covid-19 à Ndzuani, la disponibilité des médicaments et intrants et les dossiersmédicaux bien tenus. Pour Mwali, elle a relevé comme points forts le diagnostic devenu plus rapide grâce à la réalisation sur place de gêne-expert, le traitement bien conduit à l’hôpital avec un avantage de surveillance clinique rapprochée, la séparation des cas confirmés avec les cas suspects ainsi que la disponibilité des médicaments de base.

 

Elle a regretté toutefois, le retard dans les livraisons des intrants entrainant la rupture des stocks, labsence d’appui psychosociale des patients confirmés, linsuffisance de formation du personnel soignant et labsence de traçabilitédes patients suivis à domicile parmi tant d’autres.

 

"Il y a beaucoup defforts qui se font sur le terrain, les équipes font leur maximum pour rompre la chaine de transmission, cependant, il y a des choses à améliorer, notamment linsuffisance des ressources humaines sur le terrain. Le nombre des personnes sur le terrain est insuffisant comparé au nombre de cas que nous enregistrons. Nous demandons à la coordination nationale et au ministère de la Santé, dessayer de voir comment recruter des agents de santé supplémentaires et de les former pour les investigations autour des cas confirmés, le suivi et la distance des contacts. On doit améliorer le suivi des confirmés asymptomatiques qui sont à domicile, mais aussi protéger le personnel sanitaire" a recommandé la coordinatrice de la mission Oms.

 

 

 

 

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