Deux jours après le premier tour de l’élection, la plateforme de l’observation des élections aux Comores a publié une déclaration hier dans laquelle elle a déploré son incapacité à faire le tour de tous les bureaux de vote faute d’accréditation suffisantes. «La Plateforme déplore de n’avoir reçu que 44 accréditations» lit-ont sur la déclaration. La plateforme «regrette que la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) se soit éloignée des dispositions pertinentes de la Charte africaine de la démocratie, des élections et de la gouvernance, de la Déclaration de Bamako (Oif) consacrant l’engagement des Etats signataires à faciliter et promouvoir l’observation électorale par la société civile nationale».
La plateforme a souligné que malgré les difficultés rencontré pour mener à bien ses missions, elle a pu «déployer, sur l’ensemble du territoire national, 106 observateurs y compris ceux des organisations collaboratrices, observer le déroulement des opérations de vote dans 375 bureaux de vote, soit un taux de couverture de 43, 20%, Observer les opérations de dépouillement des résultats dans 68 bureaux de vote, soit un taux de 7, 83%».
«Un déroulement relativement calme»
Les observateurs nationaux déployés pas la plateforme ont constaté «un déroulement relativement calme des opérations de vote dans l’ensemble des bureaux de vote observés ; Des irrégularités dans les opérations de vote, un démarrage tardif des opérations de vote dans certains bureaux de vote, des interruptions momentanées des opérations de vote dans certaines localités». La plateforme a regretté aussi le fait que certains de leurs observateurs accrédités se soient «refusés l’accès aux opérations de dépouillement des résultats dans certains bureaux observés».
Pour l’inclusion des personnes en situation de handicap, les observateurs ont constaté que les bureaux de vote n’étaient pas accessibles aux personnes en situation d’handicap mais aussi il y avait «une faible représentation des femmes et des personnes à mobilité réduite parmi les membres des bureaux de vote (Mbv)». Le document montré que «ertains membres des bureaux de vote ne maîtrisaient pas les opérations de vote ». Pour finir, ils ont noté «une présence effective des forces de sécurisation des élections aux abords des bureaux de vote observés .
La plateforme qui regroupe les organisations nationaux de la société civile dont Obselec, Jeunes leaders pour la paix, Ngo’shawo, femmes leaders pour la paix, Mosc et autres a indiqué que, pour la réalisation de la mission d’observation du scrutin du 14 janvier elle « la Plateforme « sollicité auprès de la Ceni 158 accréditations suivant la procédure établie par les articles 111 et 112 du code électoral en vigueur en Union des Comores». Malheureusement, elle a eu seulement 44 sur les 158 demandées.