D’emblée, il a tenu à rappeler que le président de la République, Azali Assoumani, avait affirmé que l’année dernière était celle de l’énergie et que celle-ci sera celle des routes. «Raison pour laquelle nous sommes actuellement engagés sur la réfection et la construction des routes à hauteur de 900 kilomètres à Ngazidja, Ndzuani et Mwali», a-t-il dit. Selon lui, l’entreprise en charge de la réhabilitation du tronçon de Wachili-Dimani est en train d’acheminer son matériel et les travaux devraient commencer début août.
Confiés à une entreprise chinoise, les travaux de la réfection des 24 kilomètres qui relient Hahaya et Mitsamihuli débuteraient très prochainement sous le financement du fonds saoudien. Idem pour la route Moroni-Mbadjini financée par la Banque africaine de développement.
L’autre information concerne l’axe Moroni-Hahaya qui, à en croire le secrétaire général du gouvernement, sera refaite en enrobé comme toutes les autres d’ailleurs. Toutes les routes seront réparées prochainement à commencer par les routes principales, les voiries dans les grandes villes sans oublier les routes secondaires, a-t-il affirmé avec conviction.
Des routes enrobées et viables
Outre Ngazidja, selon le conférencier, les tronçons Fomboni-Miringoni à Mwali, avec un financement de l’Union européenne, et Lingoni-Pomoni à Ndzuani seront de la fête. Pour terminer ce volet infrastructures, Idaroussi Hamadi est revenu sur la construction de l’hôpital El-Maarouf avec une capacité de 700 lits, l’hôpital de Bambao-Mtsanga, dont les activités devraient débuter mi-août puisque des experts seraient déjà venus évaluer et réparer le matériel médical.
Dans le secteur du tourisme et de l’hôtellerie, le secrétaire général du gouvernement a révélé un accord avec le groupe Semlex pour la reprise du projet de construction d’un grand hôtel à Mwali. «Je tiens également à vous rappeler que nous avons un accord avec le groupe tanzanien Vigor sur cinq projets, dont la gestion de l’hôtel Itsandra, la construction d’un grand centre commercial à Moroni et le renforcement et l’amélioration de la société Com’Air, dont les difficultés ne sont plus à présenter», a-t-il fait savoir.
Le gouvernement veut accompagner Int’Air Iles
Au chapitre Int’Air Iles contre Anacm, Idaroussi Hamadi a réaffirmé la volonté du gouvernement d’accompagner les compagnies comoriennes. Raison pour laquelle, des discussions seraient engagées entre la présidence, l’Anacm et la compagnie aérienne. «L’Anacm nous a présenté un document en présence des dirigeants d’Int’Air Iles qui montre que l’Airbus A320 de la compagnie pouvait continuer ses vols jusqu’au 20 août. Par conséquent, nous ne savons pas pourquoi l’avion ne vole pas», a réagi Idaroussi Hamadi qui estime que le fond du problème pour les compagnies comoriennes serait d’ordre gestionnaire.
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Le gouvernement est le premier partenaire d’Int’Air Iles puisque nous voyageons régulièrement avec cette compagnie. Pourquoi vouloir sa disparition puisque nous n’en avons pas une autre ? Au contraire le gouvernement veut accompagner Int’Air Iles,
devait-il préciser. Si l’on s’en tient à son propos, Azali Assoumani aurait balayé la proposition de son gouvernement pour la création d’une nouvelle compagnie nationale. «Le président a refusé toute volonté d’achat d’un avion ou de création d’une compagnie. L’un des deux avions que l’ancien régime avait acheté demande un investissement de 500 millions pour le remettre en selle, mais le président nous a ordonné d’accompagner nos compagnies», a affirmé le Sgg. Ce dernier était étonné d’apprendre la publication d’un communiqué par Int’Air Iles qui acte le processus de liquidation de la société.
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Autre point abordé lors de ce point de presse concerne le hedj 2017. Cette année contrairement à l’année dernière, le coût du voyage est jugé exorbitant par les potentiels pèlerins.
Sur ce point, Idaroussi Hamadi s’est montré expéditif en expliquant qu’avant l’avènement de l’actuel régime, les Comoriens payaient jusqu’à 1.500.000 francs contre 1.135.000 cette année et 850.000 francs en 2016. «Le Hadj est pour celui qui a les moyens.
Les hôtels en Arabie Saoudite ont triplé leurs tarifs par rapport à l’année dernière. Les gens devraient se montrer reconnaissant et se souvenir des montants qu’ils payaient avant notre arrivée», a-t-il rappelé.