Depuis plus d’un mois, le quartier de Mlemengu à Fumbuni se débat avec un problème de pollution environnementale, causé par un monticule de résidus de goudron abandonnés par China geo-ingineering corporation (Cgc), l’entreprise qui réhabilite la route Hambu-Mbadjini. Cette situation a mis en émoi l’association «Fumbuni ville propre», qui sonne l’alerte sur le danger que cette négligence fait peser sur la communauté.
Selon Nassur Ibouroi, membre de ladite association, les liquides toxiques émanant de ces résidus pourraient entraîner des problèmes de santé au sein de la population locale, surtout chez les enfants et les personnes âgées. «Durant la période de pluies, tout le liquide de cette masse de goudron s’est dirigé vers le puits du quartier, où toute la population se ravitaille en eau pour ses besoins quotidiens. Malheureusement, certaines personnes l’ont remarqué tardivement après usage, lorsque le goût et la couleur de l’eau ont changé», s’est-il indigné.
Selon notre interlocuteur, malgré un appel pressant de son association aux autorités locales pour prendre des mesures immédiates, rien n’est encore fait pour débarrasser l’endroit de cette pollution.Interrogée à ce sujet, la société Cgc a reconnu sa responsabilité dans cet incident et a promis de mettre en place un plan d’action pour nettoyer le lieu et prévenir de futures contaminations. Cependant, les résidents demeurent sceptiques quant à la capacité de l’entreprise à résoudre durablement cette situation.
La situation à Fumbuni soulève ainsi des questions sur la nécessité de réglementations plus en matière de protection de l’environnement et de l’importance d’une surveillance accrue des pratiques des entreprises.
Il faut savoir que le goudron contient une variété de composés chimiques potentiellement dangereux, comme des hydrocarbures aromatiques polycycliques (Hap), des composés organiques volatils (Cov) et des métaux lourds tels que le plomb, le mercure et le cadmium. Ces substances peuvent être cancérigènes, toxiques pour le système nerveux, ou avoir d’autres effets néfastes sur la santé humaine et l’environnement.
Par Said Toihir