Des équipements du port de Moroni ont été emportés, dimanche 1er mai, par des torrents d’eau et des vents violents. Certaines installations et équipement de la plateforme portuaire ont déjà atteint leur durée de vie. “Ces équipements sont plus anciens et présentent plusieurs dangers et difficultés sur les besoins des travaux réguliers du port”, selon des responsables de la Direction générale de la Société comorienne des ports (Scp).

Moroni terminal pointé du doigt

Des agents parlent des deux principaux chalands et un remorqueur appartenant à Moroni Terminal et qui en raison de leur vétusté n’arrivent pas à assurer suffisamment le déchargement des marchandises. Interrogé, Fakri Hachim ajoutera : “ce n’est pas la première fois que ces équipements croulent mais grâce à l’intervention rapide du personnel du port et la collaboration des garde-côtes, aucun incident et ou pertes humaines n’ont été enregistrés”.

L’agent a reconnu les difficultés rencontrées pour sauver les installations. “Les manœuvres de secours n’ont pas été faciles. Car ils ont duré presque toute la nuit du dimanche à lundi, et certains personnel étaient au point de risquer leurs vies en plein mer”, a-t-il encore précisé.Fakri Hachim a relevé “plusieurs manquements” et “un non-respect du contrat” qui lie la Société comorienne des ports à la société de manutention, Moroni Terminal. Un autre agent des lieux reviendra sur les opérations de sauvetage de la nuit du dimanche. “C’était par l’intervention des deux petits bateaux (Cima-Com et Arc-en ciel) qui ont été sur place que le personnel et les équipements ont été repêchés”.
Des risques réels ont été notés par d’autres agents.

“Sans ces bateaux, la situation serait catastrophique avec les risques de pertes humaines”, a indiqué Said Cheikh avant de faire savoir que les équipements ont été enfin retrouvés sur la zone Itsandra, à des dizaines de mètres de l’hôtel Golden Tulip après des heures de recherches.Des agents en service ce jour-là. “C’est un métier difficile. Nous courons énormément de risques. La sécurité des installations et des équipements n’est toujours pas au rendez-vous, nous sommes exposés à des dangers et à des risques permanents. Mais on n’y peut rien”, a conclu un agent qui était à bord des équipements emportés.