Toujours dans le cadre de la célébration du 50ᵉ anniversaire de l’indépendance des Comores, les Garde-côtes comoriennes ont ouvert les portes de leurs locaux, ce mardi 1e, au public. Une opportunité rare pour les citoyens de découvrir de près cette unité stratégique, forte de ses quinze années d’existence. De l’unité aérienne à la base navale, en passant par les équipes de plongée et les services spécialisés, l’événement a attiré une foule nombreuse et enthousiaste.
Dès les premières heures de la matinée, l’affluence fut énorme. Hommes, femmes et enfants se pressent aux différents stands, curieux de comprendre les missions et le fonctionnement de cette force méconnue du grand public.
La visite débute par l’unité aérienne où les visiteurs découvrent des drones, hélicoptères et équipements de communication comme les antennes «tanking» et «omni». L’instructeur et chef de la maintenance de ces équipements-là, Msahazi Mahfoudh Ismael, a pris le temps d’expliquer avec soin le rôle de chaque élément, précisant qu’ils sont composés d’une partie opérateur et d’une autre sur la maintenance, essentielles au bon fonctionnement et au déploiement des drones.
Le commandant de l’unité aérienne, le capitaine Soilahoudine Mohamed, a mis en avant les compétences de son personnel. Il décrit des hommes et des femmes «compétents, polyglottes, dynamiques et très engagés dans l’accomplissement de leurs différentes missions», soulignant que les drones qu’ils utilisent, disposent de radars, de caméras infrarouges embarquées permettant d’assurer les missions nocturnes de surveillance.
Autre point fort de la journée, la découverte de l’unité de plongée. Sur des tables, les visiteurs peuvent observer les différents équipements de cette équipe. Combinaisons, masques, bouteille de gaz, couteaux en cas d’éventuel obstacle et boussoles sont soigneusement présentées. Le chef d’équipe, Abasse Youssouf, a expliqué les critères qu’il leur faut avoir avant de se lancer dans la plongée. Selon lui, «avant de plonger, nous devons maîtriser la médecine de la plongée pour assurer notre sécurité. Cela nous permet d’observer les gestes essentiels quant au déroulement de nos différentes interventions, souvent urgentes ainsi que le comportement à adopter».
Un peu plus à droite, le stand de la compagnie Fusion Marine (Cofusma) présentant uniformes, masques, gilets pare-balles et armes démontées pour des démonstrations pédagogiques. «Nous pouvons intervenir en mer comme sur terre, notamment en cas de naufrage ou pour lutter contre les clandestins», explique le maître principal, Anfane Ali Hamidou. A son tour, le lieutenant Youssouf Ibrahim de l’unité Spécialisée dans la protection maritime, (Uspmar) est revenu sur leurs multiples missions, précisant qu’ils sont «présents dans les secours en mer, la lutte contre la pollution, les infractions environnementales, le braconnage et la pêche illégale».
Le centre opérationnel maritime impressionne par la qualité de ses moyens. Surveillance radar, coordination, sécurité et sureté maritime : tout se fait depuis le troisième étage de cet immeuble situé entre le bâtiment de l’Office nationale d’importation et de commercialisation du riz et l’Agence nationale de l’aviation civile. «Chaque bateau qui traverse notre zone est identifié par une plateforme, cela garanti un suivi précis, tant au niveau national que régional», explique un responsable.Des visiteurs, adultes et enfants, se sont dits «émerveillés» par ce qu’ils ont vu. Aminata Djafar s’est réjoui de voir des hélicoptères «pour la première» fois de sa vie. Pour sa part, Naima confiait avec émotion être très fière du travail qu’accomplit son père qui travaille ici.