Titulaire d’un bac scientifique, Hassane Soilihi est un passionné des travaux manuels. Dès son plus jeune âge, le natif de Dzahadju ya Mbadjini s’éprend d’amour pour la mécanique, n’hésitant pas à passer des heures sur “toutes les pièces” à sa portée. Après avoir entamé “des études de physique chimie à l’Université d’Ankatsu, à la Grande Île”, Hassane Soilihi s’est réorienté vers “les télécommunications et l’électronique”.De retour au pays, c’est un véritable “parcours du combattant”. Confronté “à la difficulté du marché de l’emploi”, il s’adonne au métier d’enseignant. Mais pas que. “J’ai enseigné la physique et la chimie au collège et au lycée. Après, j’ai suivi des formations en électricité et sur les énergies renouvelables qui m’ont permis d’enchaîner des petits boulots de droite à gauche”, devait se souvenir le technicien.
La reconversion
Aujourd’hui, Hassane Soilihi est le technicien local de la société Tesla, le géant français des voitures électriques. Au Parc solaire de Dahu, il veille sur le bon fonctionnement des machines électriques. “Je m’applique à rectifier les failles de nos engins”, assure-t-il. Toutefois, ajoute-t-il, il reconnait ne pas faire preuve d’autosuffisance. “Si une tâche nous surpasse, nous faisons appel à nos fournisseurs qui sont Tesla, avec lesquels on travaille en assistance. Ils nous donnent des instructions, et nous essayons de les appliquer afin de régler le problème”, avoue-t-il. Si l’intéressé affirme que la centrale n’a pas enregistré de “difficultés majeures”, une batterie défaillante a tout de même nécessité “le déplacement d’un technicien de Tesla sur place”.Ce dernier n’aurait tout de même pas résolu “entièrement” le problème, et Hassane Soilihi et son équipe ont du s’en charger après son départ.
En vue d’éviter une espèce de “dépendance étatique” aux jeunes diplômés, Hassane Soilihi les exhorte à embrasser les travaux manuels. “Ils doivent comprendre qu’ils ne doivent pas se limiter aux cours classiques dispensés à l’école. Avec les travaux manuels, ils auront la possibilité de travailler en totale autonomie et subvenir à leurs besoins”, croit savoir le technicien.