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Portraits rapides I Ces jeunes femmes comoriennes qui brillent ailleurs

Portraits rapides I Ces jeunes femmes comoriennes qui brillent ailleurs

Société | -

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Elles font la fierté du pays à l’international. Ces jeunes femmes se distinguent, soit par leurs savoir-faire au sein de grands groupes de renommée mondiale, soit par leur leadership au sein d’organisations internationales. Al-watwan en a déjà parlé ces derniers mois. Cette fois, et à l’occasion de cette célébration officielle de la journée internationale des femmes, votre journal revient sur deux jeunes comoriennes, Familat Ali Mohamed, spécialisée dans la production de logiciels de post-traitement en IRM, cheffe de projet en la matière en France, ambassadrice du projet humanitaire Fair-Embo, et Armel Azihar Sly-vania (Armel Sylva), ambassadrice de la jeunesse comorienne aux Nations-Unies qui fait les allers-retours entre les Etats unis et l’Afrique de l’Est et australe.

 

Familat Ali Mohamed, ambassadrice du projet «Fair-Embo»

 

 

Titulaire d’un «double Master Physique médicale», spécialisée en imagerie médicale, obtenu à l’Université Paris 11, Familat Ali Mohamed, 33 ans, native de Mitsudje dans la région de Hambu, travaille aujourd’hui, selon ses termes, au sein d’une société spécialisée dans les logiciels de post-traitements en IRM et CT (Scanner).La société Olea Medical fait partie du grand groupe international Canon Medical Systems. Lorsqu’on lui demande de nous dire de quoi il s’agit, elle a répondu : «Je travaille avec une équipe pluridisciplinaire qui va du marketing stratégique, au réglementaire, aux développeurs en charge du développement de la solution de post-traitements dont vont bénéficier les médecins pour les accompagner dans le diagnostic et le suivi de leurs patients». Elle assure «le pilotage stratégique et opérationnel du futur produit dédié au dépistage, diagnostic et suivi des cancers du sein chez la femme».


Un niveau rare de compétences qui l’a hissé au rang de l’équipe d’encadrement de la société, puis cheffe de projet de la partie imagerie de la femme (Women Imaging) avant de devenir ambassadrice du projet Fair-Embo. «Ce projet a pour but de développer l'embolisation qui est une technique de la radiologie interventionnelle, dans les pays émergents afin de pouvoir combattre un défi mondial qui est la mortalité maternelle. Donc, soigner les hémorragies de la délivrance que la femme peut avoir lors de l'accouchement», explique-t-elle.


A l’entendre, «le projet Fair Embo est à mon avis une bonne porte d'entrée pour faire évoluer la radiologie aux Comores et combattre cette complication maternelle très présente». Simple, discrète et à la parole rare, Familat Ali Mohamed aspire bien faire profiter ce projet à son pays «avec le volet dédié à la formation des radiologues». Mais aussi ses compétences propres. La jeune femme ambitionne ainsi rentrer un jour au pays pour servir ses compatriotes. «On est jamais mieux que chez soi», reconnait-elle.

 

Armel Azihar Sly-vania (Armel Sylva), dirigeante sectorielle du «Sayof»

 

La jeune activiste comorienne est désignée le 1er mars en tant que dirigeante du groupe Sectoriel d’éducation, Science et Technologies du Forum des jeunes d'Afrique australe "Sayof", en tant que cheffe de programme, elle a comme mission «d'aider le secrétariat régional à construire un groupe solide et à lancer des programmes conformément à la vision, à la mission et aux objectifs du Sayof».


Elle a la mission «d’organiser des événements dans le secteur de l’éducation, de la science et de la technologie mais aussi promouvoir les jeunes qui travaillent dans ce domaine-là. Aider à la mobilisation des ressources, à la création de partenariats et faciliter le secrétariat dans la mise en œuvre des programmes et activités des différents groupes». La native de Nyumadzaha ya Bambao qui est considéré comme l’une des ambassadrices de la jeunesse comorienne continue de briller au niveau international. Armel est une jeune polyglotte.


Elle est la première comorienne diplômée de l’Université panafricaine, 10 ans après sa création. Elle a eu son diplôme de Master 2 d’interprétation de conférences le 10 janvier 2023. Elle est sollicitée dans les différents forums des jeunes au niveau international pour partager son expérience en tant que jeune comorienne. Elle a participé au 36ème sommet de l’Union africaine et au lancement de la première assemblée des jeunes organisée en marge du même sommet.


Elle a été nominée par les Nations unies entant que «jeune déléguée des îles Comores» pour participer à la conférence des pays moins avancés qui a eu lieu au Qatar du 3 au 10 mars dernier. Elle a joué le rôle de modératrice de la session sur la transformation de l’éducation dans les pays les moins avancés et paneliste au forum des jeunes. Armel a été facilitatrice sur le workshop intitulé «engagement des jeunes dans la société».

 

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