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Poursuites judiciaires à l’Union des Meck I Le conseil d’administration du réseau se veut rassurant

Poursuites judiciaires à l’Union des Meck I Le conseil d’administration du réseau se veut rassurant

Société | -   Chamsoudine Said Mhadji

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Les élus du réseau Meck, sous l’égide du président du conseil d’administration , ont tenu à faire le point sur l’affaire de l’acquisition de l’ancien hôtel Les Arcades, devenu le nouveau siège de « la première institution financière des Comores ».

 

Vendredi 25 octobre dernier, soit 48 heures après le placement sous contrôle judiciaire du directeur général et du directeur administratif de l’Union des Meck, le conseil d’administration a convoqué la presse pour clarifier la situation concernant l’acquisition de l’ancien bâtiment qui abritait l’hôtel Les Arcades.
Entouré de certains présidents et membres des conseils d’administration du réseau des Meck, le président Faiçoile Ben Aboubacar a précisé que le placement sous contrôle judiciaire des deux hauts responsables n’entrave en rien le bon fonctionnement de l’institution. «Nous avons tous pris connaissance des faits. Des individus dont nous ne connaissons pas encore l’identité ont déposé une plainte auprès du doyens des juges, accusant nos administrateurs d’abus de biens sociaux, de concussion, d’enrichissement illicite, de prise illégale d’avantage, de détournement et de blanchiment », a-t-il d’abord affirmé. Puis d’ajouter : « Le directeur général et le directeur administratif ont été entendus par un juge d’instruction et placés sous contrôle judiciaire. La justice a scellé le bureau du directeur et le secrétariat ».


Le président du conseil d’administration a tenu à rassurer les membres du réseau des Meck ainsi que ses clients, en déclarant que «le conseil d’administration assure que l’acquisition de ce bâtiment s’est déroulée dans une transparence totale et dans le respect strict des textes et procédures réglementaires en vigueur ». Il a également assuré que les procédures judiciaires en cours n’affectent pas le bon déroulement des opérations du réseau.Concernant l’achat du nouveau siège, le président a expliqué : «En 2023, un appel d’offres pour ce bâtiment a été lancé sur un site internet à l’île Maurice. Nous étions à la recherche d’un endroit pour construire notre siège depuis les recommandations des assemblées générales de 2013. Nous avons donc saisi l’opportunité et avons entamé les démarches pour acheter le bâtiment ».Il est à noter ici que, contrairement aux allégations des plaignants, Faiçoile Ben Aboubacar a affirmé qu’une assemblée générale extraordinaire a été convoquée pour discuter de l’appel d’offres. «Nous avons mis en place une commission, composée de membres du conseil d’administration et de techniciens, pour négocier avec la famille Dramsi, propriétaire du complexe. Nous avons finalement convenu d’un prix d’achat de 1,25 milliard de francs au lieu des 1,5 milliard initialement demandés», a-t-il soutenu.

Et l’origine des fonds ?

Le conférencier a détaillé les modalités de paiement convenues. « Avant de signer le contrat définitif, nous avons signé une promesse de vente avec un acompte de 10 % pour sécuriser le bien, car d’autres acheteurs étaient également intéressés. Le paiement total se fait en trois tranches : 50 % après la signature, puis 20 % la deuxième année et 20 % la troisième année. Nous avons déjà payé la première tranche de 10 %, puis les 50 % avant de présenter le projet à l’assemblée générale, qui a validé l’achat avec 36 voix sur 56, soit 60 %. Cette année, nous avons payé les 20 % convenus et il nous reste 20 % à payer en 2025 », a-t-il raconté.


Faiçoile Ben Aboubacar a également précisé la provenance des fonds. « Chaque Meck a contribué à hauteur de 14,3 millions de francs, soit un total de 200 millions pour les 14 Meck membres du réseau. Les 10 % de la promesse de vente ont été financés avec le capital social, et nous avons emprunté la somme nécessaire pour les 50% sur le fonds de solidarité décès, un budget utilisé pour rembourser les dettes des membres décédés», a poursuivi le président du conseil. Il a ensuite ajouté que l’assemblée générale avait autorisé cet emprunt, qui sera remboursé sur une période de 15 ans par l’Union des Meck. Cependant, une question demeure : l’assemblée générale a-t-elle eu lieu avant ou après le paiement des 50 % ? Le président a en effet mentionné des dates ambiguës, affirmant d’abord que l’assemblée a eu lieu après le paiement des 50%, avant de déclarer que l’assemblée avait validé l’emprunt sur le fonds de solidarité décès pour payer cette somme. Et comme le conférencier ne prenait pas de questions, Al-watwan est resté sur sa faim, particulièrement sur ce point.De son côté, l’avocat de l’Union des Meck, Me Saïd Mohamed Said Hassane, a souligné que l’institution est un «modèle de bonne gouvernance et de transparence financière». Il a toutefois précisé qu’il n’a pas encore eu accès au dossier et n’en connaît pas encore les détails «pour l’instant ».

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