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Premier anniversaire du quinquennat I «La paix est notre affaire à tous»

Premier anniversaire du quinquennat I «La paix est notre affaire à tous»

Société | -   Nassila Ben Ali

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Le chef de l’Etat s’est adressé hier à la Nation depuis le palais de Dar-Nour à Ndzuani où il a fait le tour des chantiers engagés dans le pays depuis son accession à la magistrature suprême et sa réélection en mars 2019. En ce premier anniversaire de mandature, Azali Assoumani reconnait que le chemin reste encore long mais se montre optimiste quant à la capacité de concrétiser les ambitions qui sont les siennes de faire des Comores un pays émergent à l’horizon 2030.

 

Le chef de l’État, Azali Assoumani, s’est adressé hier, mercredi 10 juin, à l’occasion du premier anniversaire de son troisième mandat à la tête de l’Union des Comores. Après son allocution, à travers lequel il a fait le tour de nombreux sujets d’ordre politique et socio-économique, Azali Assoumani a répondu à plusieurs questions des journalistes, notamment concernant la lettre que lui a envoyé l’ancien président Ahmed Abdallah Sambi, lequel est retenu en détention dans sa résidence, pour une présumée affaire de détournement de fonds dans le cadre du programme de citoyenneté économique.

«La lettre qui m’a été adressée a été rendue publique. Je ne pense pas que cela devrait être ainsi. Mais puisque c’est le cas, là je ne dois rien ni dire ni rien faire. D’ailleurs, c’est une affaire qui concerne la justice. Et même si je reste le magistrat suprême, je ne m’immisce pas dans les affaires de la justice. Aucun magistrat ne peut avancer le contraire», a d’abord éclairci le président avant d’ajouter qu’il souhaite un jugement rapide. «J’espère une solution rapide à cette affaire et aux autres affaires entrant dans le cadre de la sûreté de l’État», a-t-il souligné.

Laisser la justice faire son travail

Le chef de l’État a insisté sur la notion de la paix en déclarant que «la paix est notre affaire à tous». C’est ainsi qu’il a recommandé de laisser la justice faire son travail pour qu’enfin il (le président de la République) puisse faire le sien, à savoir les pouvoirs que lui confère la loi après le jugement.
En ce qui concerne la question que tout le monde attendait, celle de 2021, le président a été catégorique : «pas d’élections en 2021, mon mandat s’achève en 2024. Ceux qui veulent briguer la magistrature suprême, qu’ils attendent 2024».
D’ailleurs le chef de l’État a saisi l’occasion pour rappeler que, comme ses prédécesseurs, il quittera le pouvoir.

Pas d’élections en 2021

«C’est ainsi que j’appelle à ceux qui me succéderont à la continuité de l’État», a-t-il insisté. Par rapport au sort de la société de pêche, le président Azali Assoumani a répondu qu’actuellement des discussions sont entamées pour la liquidation afin de permettre à l’Etat de reprendre le contrôle de la société.
«On comprendrait mal que l’Etat dispose seulement de 5 pour cent dans une société bâtie sur le sol comorien, pour pêcher des poissons dans la les mers comoriennes», a avancé le président pour justifier le veto émis par le gouvernement sur le démarrage des travaux de la société de pêche.

Au sujet des routes Moroni-Fumbuni et Sima-Moya, qui connaissent une lenteur inexplicable, Azali Assoumani a tenu à rassurer que les travaux vont reprendre et la problématique de la chaussée qui devrait être utilisée dans les deux chantiers, laquelle opposait les parties prenantes, a été réglée.

Faire respecter la loi partout

Sur les mesures économiques prises et leur impact sur les ménages comoriens, le président a appelé les citoyens à collaborer pour saisir ceux qui violent ces mesures au détriment de la population. «Toutefois, je promets de d’étudier la question avec le gouvernement et toutes les structures concernées pour voir les tenants et les aboutissants», a-t-il avancé.

Concernant le secteur touristique, notamment la rupture du contrat avec le groupe émirati Armada par rapport à la construction d’un hôtel dans le site Galawa, le président a évoqué de discussions avec quatre investisseurs qui veulent reprendre le site en question. Pour le couvre-feu décrété dans le cadre de la lutte contre la Covid-19, un journaliste a parlé de sanction pécuniaire et de travaux forcés, non mentionnés dans le décret.

Le président a ainsi promis d’étudier la question avec les autorités compétentes. Il a précisé, cependant, que cela revient à la justice. «J’ai décrété le couvre-feu, mais son application revient à la justice et a ses auxiliaires. Si quelqu’un ne respecte pas la mesure, c’est à la justice de juger et savoir ce qu’il faut faire», a expliqué Azali Assoumani, demandant de sanctionner ceux qui ne respectent pas les mesures prises par le gouvernement. (Lire aussi en page 5 les points saillants de l’adresse du chef de l’Etat).

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