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Premier dialogue consultatif annuel des jeunes leaders africains I Les Comores adhèrent à l’Union panafricaine de la jeunesse

Premier dialogue consultatif annuel des jeunes leaders africains I Les Comores adhèrent à l’Union panafricaine de la jeunesse

Société | -   Chamsoudine Said Mhadji

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Consolider nos acquis, forger des partenariats vers le programme de la renaissance Africaine», tel est le thème choisi pour le premier dialogue consultatif annuel des jeunes leaders africains qui a eu lieu à Rabat au Royaume du Maroc du 20 au 24 juillet 2022. «En attendant la mise en place officielle du Conseil national de la jeunesse comorienne, les Comores ont adhéré à Rabat à la haute organisation de la jeunesse africaine», a fait savoir, le délégué de la commission chargée de la mise en place du Cnj-Comores.

 

L’Union panafricaine de la jeunesse (Upj) a organisé, du 20 au 24 juillet 2022 à Rabat, au Royaume du Maroc, le premier dialogue consultatif annuel des jeunes leaders africains. Il s’agit d’un forum qui a réuni les présidents des conseils nationaux de la jeunesse de différents pays africains. 49 sur 55 pays africains ont pris part à ce grand rendez-vous de la jeunesse. Cette rencontre a vu la présence de plusieurs responsables de la jeunesse du continent, notamment les ministres marocain, malgaches, libyen et sierra-léonais de la jeunesse, mais également de plusieurs directeurs nationaux de la jeunesse et un parterre des jeunes leaders africains.

Rabat, capitale africaine de la jeunesse

Les Comores ont été représentées par deux membres de la commission chargée de la mise en place du Conseil national. Il s’agit de Chamsoudine Saïd Mhadji et Sameera Youssouf. Le directeur national de la jeunesse, Mohamed Ibouroi, a aussi honoré l’invitation de l’Upj. «En attendant, la mise en place officielle du Conseil national de la jeunesse, les Comores ont adhéré à la haute organisation de la jeunesse africaine, l’Union panafricaine de la jeunesse (Upj)», a indiqué le chef de la délégation comorienne, Chamsoudine Saïd Mhadji, soulignant que sur les 49 pays africains ayant pris part à ce forum, deux pays seulement, les Comores et le Djibouti, n’ont pas encore mis en place leurs conseils nationaux de la jeunesse.


Lors de l’ouverture du dialogue, au ministère marocain des Affaires étrangères le 20 juillet, le président de l’Union panafricaine de la jeunesse, Mamouni Dialla, a, dans son discours, tenu à remercier le royaume du Maroc d’avoir accepté d’abriter le siège de l’Upj et d’avoir accueilli le premier dialogue consultatif des jeunes dirigeants africains. «Mes remerciements au Royaume de Maroc, surtout au Roi Mohamed VI qui a fait de Rabat la capitale africaine de la jeunesse en abritant le siège de l’Upj et d’avoir accueilli aujourd’hui cette première grande rencontre des jeunes leaders du continent», a-t-il déclaré, annonçant le thème choisi pour ce premier dialogue, à savoir «Consolider nos acquis ; forger des partenariats vers le programme de la Renaissance Africaine».

La question de Mayotte
exposée par les Comores

lors des exposés et des recommandations de chaque pays pour préparer le programme de l’Upj, le président comorien des jeunes leaders pour la paix et délégué de la commission chargée de la mise en place du Conseil national de la jeunesse a mis l’accent sur les drames enregistrés avec les pertes en mer de plusieurs jeunes comoriens qui veulent se rendre dans l’île comorienne de Mayotte. «La jeunesse comorienne que je représente ici, invite l’Upj et les pays membres à rejoindre la jeunesse comorienne pour lutter contre le «Visa Balladur». Une exigence instaurée par la France qui occupe illégalement l’île de Mayotte, qui pousse les Comoriens de trois autres îles à prendre la mer, laquelle traversée cause la mort de plusieurs centaines de personnes, plus particulièrement des jeunes», a-t-il souligné.

Chamsoudine Said Mhadji a aussi recommandé la création d’une commission des jeunes africains de maintien de la paix et de la sécurité qui aura, selon lui, comme mission de former des jeunes leaders en médiation sociale, gestion et résolution des conflits ainsi que sur les moyens de prévention des conflits. La protection de la jeunesse contre la discrimination et le renforcement de la participation des jeunes aux instances décisionnaires régionales et internationales, mais également la défense et le respect des patrimoines culturels africains, la mise à jour (révision) de la Charte africaine de la jeunesse la mise en place d’un agenda (programme) de la jeunesse africaine ainsi qu’un Comité spéciale de l’Upj de la mise en application du programme de la renaissance africaine font partie des recommandations présentées par le chef de la delegation comorienne.

Manque de volonté politique

Interrogé sur la question du Conseil national de la jeunesse, le directeur national de la jeunesse a d’abord souligné l’importance de ce conseil dans un pays. Pour les Comores, «toute est fin prêt, les documents sont là, nous avons élaboré avec les organisations des jeunes tous les documents nécessaires. Il manque seulement de volonté politique pour mettre en place le Conseil». Mohamed Ibouroi a appelé les autorités à se réveiller pour donner à la jeunesse comorienne ce qui leur appartient.
«Ma présence à ce premier dialogue des jeunes africains m’a ouvert les yeux et m’a permis de comprendre que notre pays est très loin en matière de droit de la jeunesse. Nous avons la politique nationale de la jeunesse mais pour pouvoir mettre en application cette politique, il faut mettre en place le Conseil car c’est la plus grande organisation légitime de la jeunesse. J’invite mes supérieurs à prendre en considération cette question et je m’engage à faire tout ce qui est à mon pouvoir pour que cette institution voit le jour avant la fin de l’année», a-t-il déclaré.

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