La directrice de l’Agence nationale pour la promotion de l’investissement (Anpi), Nadjati Soidiki, co-organisatrice de l’évènement, a indiqué que ce premier salon des entreprises comoriennes se veut être le lieu où «se posent les bases de la relance économique en permettant aux entreprises de rencontrer de nouvelles clientèles, d’en inspirer d’autres, de rencontrer et concrétiser des partenariats d’affaires mais également de nourrir la réflexion sur le comment construire le développement économique de demain». Elle fera part de sa triple satisfaction.
1468 entreprises créées entre 2020 et 2021
«La première satisfaction, c’est que l’Anpi vient de conclure deux années porteuses d’espoirs malgré les crises successives et leurs effets sur les économies de la planète. Nous avons continué à promouvoir les investissements, les entreprises sont créées, et les dispositifs d’accompagnement ont fonctionné», s’est-elle félicité en sa qualité de directrice générale de l’Anpi. Elle notera que «1468 entreprises créées à travers notre guichet unique, une hausse de 350% par rapport à la période précédente entre 2020 et 2021. C’est près de 2 milliards de francs comoriens d’exonération fiscales accordés aux entreprises du secteur productif (et ceci malgré la hausse des coûts du transport et la rupture des chaînes d’approvisionnement)».
«Ma deuxième satisfaction est d’avoir voulu et d’avoir su, réunir en une cause commune l’ensemble de l’écosystème entrepreneurial pour créer et rendre lisible le parcours de l’entrepreneur, et cela se fait en réunissant les concernés pour trois jours au service des entreprises et faire de ce salon l’endroit où il faut être pour développer ses affaires», a-t-elle ajouté en évoquant sa troisième satisfaction : l’appropriation du salon par les entreprises elles-mêmes. «Ces entreprises ont pris la pleine mesure des enjeux de ce salon et l’ont fait le leur en soutenant massivement son organisation», soulignant que cela n’aurait été possible sans l’appui de l’Afd, de l’Union européenne et des Nations-unies à travers différents programmes et projets.
Le président de la République s’est réjoui de ce bref rapport des travaux faits par l’Anpi de 2020 à 2021 et indiquera que «ces trois journées d’échanges doivent servir de catalyseur pour encourager le développement de l’esprit d’entreprendre, car l’entreprenariat est un réel vecteur de croissance et d’innovations».
Et de formuler qu’»au moment où la digitalisation prend de plus en plus d’importance dans le développement économique mondial, ce salon doit s’imposer comme l’outil qui permettra à nos entrepreneurs de s’approprier les innovations qui leur permettront d’interagir vite et sans contraintes. Il doit aussi permettre à notre pays de devenir, dans la région et dans la sous-région, un acteur important du développement mais aussi et surtout du e-commerce qui se développe progressivement dans les pays voisins.» Il saisira l’occasion pour rassurer les organisateurs de cet événement de l’accompagnement du gouvernement et des institutions du pays pour mettre en œuvre les termes du rapport d’activités de ce salon pour «un livre blanc sur l’environnement économique aux Comores».
Le dialogue public-privé
Le ministre de l’Economie, Ahmed Ali Bazi, a fait savoir que «cet évènement témoigne de l’importance que le gouvernement accorde à l’entreprenariat et à la stratégie de promotion des investissements dans le pays». Le ministre a surtout insisté sur «le dialogue Public-Privé» pour amorcer ensemble les politiques économiques du pays.
De son côté, le représentant du bureau de l’Union européenne à Moroni, a indiqué que l’organisation de ce salon est la marque que les organisateurs placent le secteur privé et le commerce au centre du plan Comores émergent. Il réitérera les souhaits de l’Union européenne d’accompagner toujours les Comores dans l’atteinte des objectifs de développement. «Les efforts doivent de réformes dans le domaine de la fiscalité afin d’augmenter la mobilisation des ressources internes, levier indispensable pour assurer la mise en œuvre des politiques publiques et l’exclusivité de la croissance», a soutenu Pierre Bezize. Les activités du salon des entreprises se poursuivent avec des séances de discussions sur les partenariats à établir entre l’Etat et le secteur privé.