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Premières assises nationales de la filière vanille I Les Comores à la recherche d’une gouvernance inclusive et durable

Premières assises nationales de la filière vanille I Les Comores à la recherche d’une gouvernance inclusive et durable

Société | -

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Les premières assises nationales de la filière vanille ont réuni acteurs publics et privés pour élaborer une stratégie visant à relancer, structurer et rendre compétitive cette richesse historique de l’économie comorienne.

 

L’hôtel Retaj de Moroni a accueilli, le 23 octobre, les premières assises nationales de la filière vanille des Comores. Cette rencontre, placée sous le thème «Vers une gouvernance inclusive pour une matière compétitive», a réuni l’ensemble des acteurs du secteur (producteurs, préparateurs, exportateurs, institutions publiques et partenaires techniques et financiers) dans le but de structurer la filière, renforcer sa gouvernance et élaborer une feuille de route stratégique pour sa relance.
Présidant les travaux, le ministre de l’Agriculture, Daniel Ali Bandar, a rappelé la place historique et symbolique de la vanille dans l’économie comorienne. Il a estimé que la relance de cette filière, au même titre que celle du girofle, constitue une priorité nationale, appuyée par le gouvernement. «Je suis la preuve concrète que la vanille est une richesse.

 

J’ai été scolarisé grâce à l’argent de la vanille», a-t-il confié, avant d’insister sur la nécessité de valoriser cette ressource traditionnelle à la fois économique et culturelle. Pour le ministre, ces assises doivent permettre de renforcer la coordination entre les acteurs et de trouver des solutions durables à la crise que traverse le secteur. Une orientation partagée par le directeur général de l’Office comorien des produits de rente (Ocpr), Anlym Anlyane, qui a dressé un constat préoccupant de la situation actuelle. «La filière vanille aux Comores traverse une crise depuis la Covid-19. Les prix s’effondrent, la demande mondiale diminue, et les stocks s’accumulent», a-t-il reconnu. Face à cette conjoncture, l’Ocpr entend diversifier ses débouchés. Le pays a récemment adhéré à une plateforme agroalimentaire regroupant 245 acheteurs de vanille, et engagé un partenariat avec une agence marocaine collaborant avec une multinationale disposant de nombreuses superettes accueillant jusqu’à 18 000 visiteurs par jour.

Redonner un souffle à la filière

Ces initiatives visent à redonner un souffle à une filière qui, malgré ses difficultés, demeure l’un des piliers de l’économie nationale. Soutenues par le projet d’Appui aux filières d’exportation et au développement rural (Afidev), financé par l’Agence française de développement (Afd) et mis en œuvre par Expertise France, ces assises visent à définir une stratégie nationale de développement des filières d’exportation.Outre la modernisation des équipements et la formation des acteurs, le projet prévoit aussi un accompagnement à la participation des producteurs comoriens aux grands salons internationaux. Autant d’efforts conjugués pour faire de la vanille comorienne un produit de qualité, compétitif sur le marché mondial, et durablement ancré dans la prospérité du pays.

Toimayat H. Ali

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