Au cours d’une conférence de presse axée sur l’interdiction aux membres du parti Juwa d’organiser une séance de prière à l’occasion des cinq ans de détention de leur leader, Ahmed Abdallah Mohamed Sambi, Charkane Ali François (Zola) a exprimé sa perplexité quant à « la différence de traitement entre Ngazidja et Ndzuani » dans cette affaire.Il a déclaré que la prière, traditionnellement organisée en l’honneur de Sambi et des prisonniers politiques, est habituellement tenue à Ngazidja avec la sécurité assurée par les forces de l’ordre, tandis qu’elle est interdite à Ndzuani. Pourtant, selon lui toujours, les organisateurs au niveau de Ndzuani ont bien cherché à obtenir les autorisations nécessaires. « Tous les citoyens ont le droit de se rassembler et d’échanger pacifiquement », a-t-il rappelé.
Ibourou Saidali, candidat déclaré à l’élection présidentielle à venir, a de son côté exhorté les citoyens à la réflexion et à l’unité face à la situation actuelle. Il a critiqué le manque d’autorisation pour la prière à Ndzuani et a pointé du doigt le prétexte des forces de l’ordre qui évoquent un risque de débordements en raison d’un sous-effectif. Selon lui, « ceux qui critiquent le gouvernement ont pourtant obtenu des autorisations pour exprimer leur mécontentement ».
Les organisateurs ont également plaidé en faveur de la libération des prisonniers politiques, appelant le chef de l’État à « accorder sa clémence à ceux qui ont été injustement accusés et qui ont purgé leur peine ».
Les deux conférenciers ont estimé que « cette libération apportera de la joie à la population comorienne et renforcera l’unité du pays».