Le secrétaire général du ministère de la Justice a rencontré la presse, hier mercredi 16 novembre pour aborder l’épineuse question relative aux conditions de détention à la Maison d’arrêt de Moroni. Intervenue suite au déferlement de la presse et des réseau sociaux sur la question, cette entrevue avec les journalistes avait pour objet d’apporter des informations sur les diligences engagées par les autorités en vue d’apporter des réponses au phénomène. Selon le secrétaire général, la question des prisons en particulier, celle de Moroni, préoccupe au plus haut niveau, les autorités. “Nous avons même tenu une réunion à Beit-Salam au mois de juillet dernier en vue de trouver des solutions. Cette réunion a rassemblé toutes les autorités, il manquait seulement le chef de l’Etat”.A en croire le secrétaire général, à l’issue de cette rencontre de Beit Salam, la première décision retenue était d’apporter rapidement une réponse à la question de la surpopulation carcérale.
Il a donc été décidé de désengorger la prison de Moroni en transférant une partie des détenus à la prison annexe située au camp militaire de Mde. “Cette prison annexe a une capacité d’accueil de 130 personnes et va accueillir les détenus condamnés à une peine de dix ans et plus. Jusqu’à la perpétuité. Ce transfert qui se fait avec l’aide conséquente de l’And apportera une grande bouffée d’oxygène aux détenus. Les travaux sont au point d’être finis, il va falloir l’équiper en lits, matelas, draps…Les conditions de détention au cœur des préoccupations des autorités”, a-t-il expliqué. En dehors du transfert des détenus vers l’annexe de Mde, le secrétaire général a rappelé que le ministère a mis en place un projet d’aménagement de la caserne. L’aménagement de ce pôle a pour objet d’accueillir les détenus mineurs afin de les séparer des adultes. Cet aménagement qui laisse croire à une mise en place d’un quartier des détenus mineurs permettra d’accompagner ces jeunes détenus dans leur cursus scolaire.
La question de la surpopulation carcérale
“Le ministère a saisi celui de l’Education pour l’accompagner dans ce projet en mettant à notre disposition des enseignants des classes de 3ème et de terminale”.
Quant à la question des rations alimentaires, Ahmed Mohamed Sinani a ajouté que le nécessaire est fait pour que les détenus ne manquent pas de repas. Par rapport à la question centrale liée à l’amélioration des conditions de santé des détenus, le numéro 2 du ministère de la Justice a fait savoir que le département s’est procuré des médicaments anti-gales afin de tenter d’éradiquer la maladie. “L’état de santé des détenus est préoccupant au plus haut niveau. Au cours de cette forte fièvre, nous avons régulièrement dépisté les prisonniers afin de pouvoir intervenir à temps en cas de maladie”.