Aucune solution n’a été trouvée pour maintenir le prix de la baguette de pain. L’information a été communiquée hier lors d’un point de presse tenu au ministère de l’Economie, entre le ministère de l’Economie, l’Union des chambres de commerce d’industrie et d’agriculture (Uccia) et le Collectif des boulangeries. «Nous avons jugé nécessaire de se réunir aujourd’hui pour échanger sur la question du prix de la baguette de pain. Au mois de février de l’année dernière, au début de la guerre entre l’Ukraine et la Russie, le prix de la farine est passé de 2.500 dollars à 4.500 dollars la tonne. Cette hausse du prix de la farine à l’importation a conduit le collectif des boulangeries à se déclarer ne «pas être en mesure de maintenir le même prix du pain», a rappelé le ministre de l’Economie.
Dans son intervention, Ahmed Ali Bazi fera ensuite savoir que le cri de détresse des boulangers avait interpellé le gouvernement qui a décidé d’accompagner les boulangers pour un maintien du prix du pain et surtout à résister face au choc brusque caractérisé par la hausse des matières premières.
«Une convention a été signée en juin jusqu’au mois d’août et une autre de septembre à décembre pour compléter l’année 2022. Le prix de la farine reste inchangé. Pour cette année 2023, le gouvernement ne peut pas subventionner, raison pour laquelle le Collectif maintient ces prix qui se rapportent au coût des produits», a-t-il ajouté. Le ministre de l’Economie informe que les deux conventions signées par le Collectif des boulangers et le gouvernement a coûté la somme de «293 millions de francs comoriens».
«Une somme de 293 millions dépensée»
De son côté, Chamsoudine Ahmed, membre du Collectif des boulangers et président de l’Uccia, a salué «les efforts fournis malgré les multiples difficultés que rencontre le gouvernement à cause de cette flambée». Selon lui, les gens doivent s’y faire car ce n’est pas la première fois que le pays fait face à une hausse de la baguette de pain. «En 1990, on a avait une baguette qui coûtait 125 fc et puis 150 fc à cause de problèmes similaires.
En 2006, encore il coûtait 175fc lors de la crise du pétrole». Le président de l’Uccia a félicité ses collègues boulangers « pour avoir maintenu le prix de la baguette «à 62,5 fc et 150 fc» «malgré les deux mois qui n’ont pas été subventionnés». Selon-lui, pour aider et accompagner le secteur, le gouvernement a suspendu «les taxes douanières prélevées sur la farine et revu le coût du pétrole».
Pour sa part, Mohamed Soibrou Ed-Edine, représentant du Collectif des boulangers, a fait savoir que le gouvernement a respecté sa promesse. «Je tiens à remercier les boulangers pour avoir supporté la flambée pendant une longue période. Nous sommes sûrs qu’une fois le prix de la farine revu à la baisse, le prix du pain le sera aussi».
Par Faissoil Fatihoudine (stagiaire)