Le Collectif des boulangeries des Comores a tenu une conférence de presse, le vendredi 24 février au restaurant le Sélect à Moroni, avec à l’appui, une lettre de détresse adressée au ministère de l’Economie pour annoncer «la hausse de prix de la baguette» dès aujourd’hui mercredi 1er Mars. Lors de cette entrevue avec la presse, le principal intervenant, M’madi Ahamada, a annoncé «un petit léger tarif de la petite baguette à 87,5fc en gros et de 100fc en détail et puis de 175fc en gros et 200fc en détail pour la grande baguette».

«Une augmentation de 25fc»

Selon-lui, la cause de cette hausse serait «le non-respect du protocole d’accord» du mois de novembre et décembre derniers liant le gouvernement et le collectif et qui devrait être signé par les deux parties. Le président du Collectif n’a pas manqué de rappeler «les efforts déployés» par les autorités, du mois de mai au mois de septembre de l’année dernière.

«Le gouvernement a respecté la convention pendant les derniers six mois allant de mai à septembre de l’année dernière. Cela nous a permis de maintenir le même prix, malgré la flambée constatée sur le prix de la farine, de la levure, de l’électricité et autres». Selon les boulangers, cette accalmie du prix de pain n’a pas duré car «depuis le mois de novembre jusqu’à maintenant, rien n’a été respecté», a-t-il soutenu.

En vue de trouver une solution et surtout ne pas être dans l’obligation d’augmenter le prix du pain, le président du Collectif des boulangers fera savoir que le 17 février dernier, un courrier a été adressé au ministre de l’Economie, pour l’informer d’une éventuelle augmentation de prix, «malheureusement aucune suite n’a été donnée à ce courrier», a-t-il regretté.

Au terme de son intervention, M’madi Ahamada a ajouté que «le collectif n’a plus de choix. Et une hausse du prix du pain est inévitable, et cela va entrer en vigueur à partir d’aujourd’hui mercredi 1er mars».
A en croire le principal conférencier, «ces nouveaux prix vont être appliqués sur la baguette de pain afin de sauver nos activités».

Il ajoute : «Nous allons procéder à cette hausse proportionnellement à nos dépenses, et à l’intérêt de nos clients». Il est à rappeler que le gouvernement avait subventionné les boulangers à travers une enveloppe de «400 millions de francs comoriens» pour maintenir le prix, du moins jusqu’à la fin de l’année 2022. «Mais depuis là, rien n’a été fait pour cette année 2023», selon les boulangers.

Par Faissoil Fatihoudine (stagiaire)