Lors du dernier conseil des ministres, le gouvernement a débattu de la campagne de récolte de la vanille pour l’année 2022-2023. Une réunion est prévue ce lundi 7 août avec les parties prenantes du secteur pour discuter ensemble de la fixation du prix. L’année dernière, 58 tonnes de vanille ont été récoltées, dont 21 tonnes ont été exportées, laissant 37 tonnes en stock.Pour l’année 2023, une récolte de 60 tonnes est estimée. Al-watwan s’est renseigné auprès de certaines coopératives et associations de production de vanille pour connaître leur réaction à l’annonce du gouvernement concernant la fixation du prix, qui risque de ne pas atteindre celui « souhaité ». Ils ont également exprimé leur opinion sur cette situation.
La coopérative Mayendeleyo dit avoir attiré l’attention du gouvernement sur la nécessité de « prendre ses responsabilités en réduisant les taxes et les tarifs, voire de les suspendre pendant un à deux ans, afin de vendre les stocks disponibles». Saïd Alfeini Mdaouhoma, responsable d’exploitation de la coopérative Mayendeleyo, explique que les prix pratiqués au niveau mondial ne leur permettent pas de proposer la vanille entre 80 000 et 85 000 francs, ce qui affecte leur compétitivité. Selon lui toujours, cette annonce cible les cultivateurs et les préparateurs, qui «n’ont d’autre choix que de s’aligner sur le marché mondial pour éviter l’accumulation de produits invendus». Il appelle ainsi le gouvernement à prendre en compte l’ensemble de la chaîne et pas seulement les agriculteurs.Les producteurs de vanille comoriens estiment le coût de production actuel d’un kilogramme de vanille verte entre 6000 et 7000 francs, et celui de la vanille préparée à 55 600 francs, d’après Hamada Hassani, l’un d’eux.
Par Faissoil Fatihoudine